Il a ainsi adressé un courrier aux présidents des assemblées populaires communales, les maires de la wilaya de Tizi Ouzou, pour leur faire part de cette mesure qui frappe également les monuments en tous genres. "Dorénavant, aucun financement sur les budgets locaux ne doit être prévu, sauf après agrément du dossier par la commission de la wilaya dont le secrétariat est assuré par la direction des moudjahidines", écrit-il dans son courrier.
Selon le journal algérien, "les élus se demandent pourquoi le wali a attendu la réalisation de la statue de Shashnaq pour enfin rappler aux maires un arrêté datant de 2001". Son attitude pose la question de savoir si faire revivre l'héritage historique amazigh algérien dérange tant les autorités qui ont, de tout temps, cherché à ce que la culture de ce peuple soit réduite à sa plus simple expression.
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En tout cas, cette décision administrative grave vise clairement les amazighs à qui il est demandé de faire profil bas. C'est d'autant plus grave que ce courrier intervient dans un contexte de diabolisation des amazighs algériens en général et des Kabyles en particulier.
En effet, les islamistes et une frange radicalement opposée aux berbères, voire des xénophobes, n'ont pas hésité à diffuser des fake news, pour affirmer que les Kabyles vénéraient désormais Shashnaq comme un dieu, à la place d'Allah. Certains sont même allés jusqu'à réaliser un montage vidéo pour faire croire que la mosquée du village d'Ait Ouabane, relevant de le daira Ain El Hammam de la wilaya de Tizi Ouzou diffusait désormais des chants berbères à la place de l'appel à la prière.
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Il a fallu que Aisa Bouciha, le directeur des Affaires religieuses de la wilaya, fasse un démenti sur les réseaux sociaux. Selon lui, "ce qui a été publié est incorrect est totalement faux". Il a alors expliqué que "la musique provient des hauts-parleurs qui étaient placés au-dessus de le salle appartenant au comité du village, la mosquée en question est fermée depuis plusieurs mois pour les travaux de restauration et rénovation".