Le document remis par Stora le 20 janvier au président Emmanuel Macron "nie tous les faits historiques", estime Belhimer dans un long entretien diffusé par le journal électronique arabophone "Algérie Maintenant".
Le rapport "occulte les revendications légitimes de l'Algérie, en particulier la reconnaissance officielle par la France des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, perpétrés durant les 130 années de l'occupation de l'Algérie", accuse le ministre de la Communication.
Dans cet entretien publié à la veille de la journée des "martyrs" de la guerre d'indépendance (1954-1962), Belhimer reproche à l'historien français d'avoir mis "sur un même pied d'égalité la victime et le bourreau".
Il s'agit de la critique la plus virulente formulée à ce jour contre le rapport Stora par un membre du gouvernement algérien.
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Ni le président Abdelmadjid Tebboune, ni le directeur des archives nationales Abdelmadjid Chikhi, chargé d'un travail parallèle sur la question mémorielle, ne se sont encore exprimés sur le sujet.
En revanche, la puissante Organisation officielle des moudjahidine, les anciens combattants de la guerre d'indépendance, a également rejeté le document qui "a omis d'aborder (...) les différents crimes coloniaux perpétrés par l'Etat français".
Spécialiste reconnu de l'histoire contemporaine de l'Algérie, Benjamin Stora a été chargé en juillet par le président Emmanuel Macron de "dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie".
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Diversement accueilli, son rapport a soulevé de vives critiques, aussi bien en Algérie qu'en France, notamment pour ne pas avoir préconisé des "excuses" de Paris pour les crimes de la période coloniale.
Emmanuel Macron s'est engagé à prendre des "actes symboliques" pour apaiser les mémoires contraires sur la colonisation et la guerre d'Algérie mais il a exclu toute repentance et "excuses".