Des barrages de police ont été mis en place sur plusieurs axes routiers menant à la capitale, selon différents témoignages recueillis par l'AFP.
On peut entendre des hélicoptères au-dessus de la ville tandis qu'une pluie fine lave les rues du vent de sable de la veille. Néanmoins, dans les autres villes, comme à Tebessa ou Bouira, la population est déjà sortie par milliers, scandant les slogans habituels du Hirak.
Urgent🇩🇿🇩🇿 عاجل
— Said 🌍 Touati (@strictium71) February 22, 2021
22/02:
Des milliers de citoyens manifestent actuellement à Bouira pour exiger le départ du régime et l'instauration d'un état civil non militaire.
الآلاف يتظاهرون حاليا في البويرة مطالبين برحيل النظام. pic.twitter.com/3cVUd8ItXI
Pour éviter les retards liés aux embouteillages, certains Algérois sont sortis à l'aube pour rejoindre leur travail.C'est le cas de Hamid 54 ans fonctionnaire.
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"Je suis venus de Hamadi (à l'est d'Alger). J'ai dû démarrer à cinq heures du matin. Deux heures et demie de bouchon pour arriver dans le centre à cause des barrages de la gendarmerie et ensuite de la police. Ils vérifient chaque voiture"", explique Hamid, un fonctionnaire de 54 ans.
ajplusfrancais: Pour les 2 ans du Hirak, des milliers d’Algérien·ne·s sont ressorti·e·s dans les rues de Kherrata malgré la pandémie. En cause ? Un gouvernement qui reproduit, voire amplifie la répression subie sous Bouteflika. pic.twitter.com/jIoxyuP6n9
— Radio Télé 6 Univers (@tele6cayes) February 22, 2021
Déclenché le 22 février 2019, le Hirak, un mouvement de protestation populaire inédit en Algérie, avait poussé le président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis deux décennies, à la démission deux mois plus tard. Ce mouvement pacifique a dû suspendre en mars ses manifestations hebdomadaires en raison de l'épidémie de coronavirus.Mais il continue de réclamer le démantèlement du "système" en place depuis l'indépendance en 1962, synonyme à ses yeux d'autoritarisme et de corruption.