Selon la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), plusieurs parmi les vingt-trois membres du Hirak pensionnaires de la prison d'El Harrach dans la banlieue d'Alger, ont été évacués vers l'hôpital dans la soirée de mercredi à jeudi pour y être pris en charge. Ces derniers, qui sont en grève de la faim depuis plusieurs jours, ont vu leur santé se détériorer sans que les autorités algériennes ne se soucient de leur sort.
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C'est pourquoi la LADDH affirme tenir pour responsables "les autorités politiques et judiciaires quant à toute évolution fâcheuse de la situation". Dans le communiqué diffusé mercredi dans la soirée et signé par son vice-président Saïd Salhi, elle affirme également qu'elle ne souhaite "plus jamais d’autres drames après ceux de Talmat et Fekhar, paix à leurs âmes"
Ces nouveaux prisonniers du régime algérien ont été arrêtés le samedi 3 avril, le même jour où le jeune adolescent Saïd Chetouane a subi des sévices sexuels de la part de la police algéroise. Ils sont en grève de la faim depuis huit jours, au lendemain de leur placement en détention provisoire à la prison d'El Harrach.
Ils sont poursuivis pour "incitation à attroupement non armé", "atteinte à l’unité nationale", et "attroupement non armé", des délits et crimes qui les font encourir de lourdes peines de prison, alors que leur seul tort a été de maintenir la pression sur le régime.
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Cependant, les autorités algériennes veulent lancer un message à tous ceux qui sont tentés d'étendre les manifestation du Hirak à d'autres jours que les traditionnels vendredis et mardis. C'est ce qui explique les sévices sexuels sur les mineurs arrêtés le même jour, mais également le placement en détention provisoire de ces 23 personnes.