Après l’attaque du site gazier de Kherichba, situé à 200 km de In Saleh, Aqmi, qui a déjà revendiqué cette action terroriste, est revenue longuement sur le déroulement de l’opération.Si le gouvernement algérien parle d’échec, le groupe terroriste fournit des détails sur l’opération et parle plutôt d’un succès.
En effet, selon Al-Qaida, l’opération ne visait pas à faire des dégâts. A travers celle-ci, elle souhaite envoyer un message à l’Etat algérien et surtout aux multinationales exploitant le gaz de schiste algérien.Pour donner du crédit à ses intentions, le groupe terroriste affirme avoir informé British Petrolium et Statoil, quelques heures avant l’attaque, afin que le personnel soit évacué du site. C’est ainsi que le groupe a commencé par envoyer deux missiles sol-sol 130 mm, avant de lancer une dizaine de roquettes par la suite, dont certaines n’étaient pas armées, explique Aqmi dans son communiqué.Outre la démonstration de sa capacité de nuisance, en s’attaquant à l’exploitation du gaz de schiste, Aqmi essaye aussi d’exploiter le mécontentement des populations de la région opposées à la présence des multinationales. Selon le groupe terroriste, toutes les multinationales qui investissent dans le gaz de schiste du sud algérien seront visées directement, annonçant sa volonté d’user de tous les moyens pour arrêter ces projets.Face à cette menace, l’Algérie hausse l’alerte à un niveau maximal. Outre l’envoi des renforts dans le sud du pays pour renforcer la sécurité des sites gaziers et pétroliers, une cellule de crise a été mise en place. Celle-ci doit effectuer une évaluation totale du système sécuritaire en cours dans les régions du Sud, les zones frontières et les complexes gaziers et pétroliers, notamment celles qui sont dans le viseur d’Aqmi. Preuve qu’Alger prend très au sérieux la menace d’Aqmi.
