«Il y a des lignes rouges à ne pas dépasser. Nous exerçons notre souveraineté. Nous sommes un pays libre et indépendant. Que l’on soit d’accord ou non avec nous sur nos positions vis-à-vis de la Palestine par exemple, ça reste leur problème», a ainsi rétorqué le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, cité par le site d’information tsa-algérie.com, ce samedi 16 avril. Il réagissait ainsi aux accusations contenues dans le dernier rapport du département d’Etat américain sur la corruption et les droits de l’Homme en Algérie,A noter que dans leur document qui couvre l’année 2015, les rédacteurs du rapport n’ont pas été tendres avec le gouvernement algérien. Ils ont mis un accent particulier sur la corruption en dénonçant le fait que le gouvernement algérien n’applique pas correctement la loi sur la lutte contre la corruption.Plus grave encore, il pointe du doigt «une corruption au sein du gouvernement». Pourtant, reconnait le rapport, les lois algériennes sanctionnent lourdement les faits de corruptions avec des peine de prison allant de 2 à 10 ans. Seulement, dans les faits, ces peines ne sont pas appliquées correctement. Ainsi, dans son rapport, le département d’Etat américain souligne que «le gouvernement n’a pas pris de mesures suffisantes pour enquêter, poursuivre ou sanctionner les hauts fonctionnaires en cas de violations de la loi». Ce rapport rejoint celui établi par l’ONG Transparency international en janvier dernier qui mettait également l’accent sur la «corruption au sein du gouvernement». Ce rapport avait classé l’Algérie à la 88e place sur 168 pays.En outre, en ce qui concerne le respect des droits de l’Homme, le rapport du département d’Etat revient sur trois problèmes qu’il juge récurrents en Algérie : les restrictions à la liberté de réunion et d’association, le manque d’indépendance et de partialité de la justice et l’utilisation abusive de la détention provisoire.En plus, «l’usage excessif de la force par la police» et «la discrimination sociale à l’encontre des personnes handicapées (…) et des femmes confrontées à la violence» sont aussi indexés parmi les griefs faits au gouvernement algrien en matière de respect des droits de l'homme.
Par Karim Zeidane
Le 16/04/2016 à 14h44