Les conditions dans lesquelles se déroulent les examens de baccalauréat en Algérie sont difficiles cette année. Vague de chaleur annoncée, allongement des journées de jeûne avec une moyenne nationale de 16h30mn, atteignant même les 18h dans certaines régions, fraudes massives justifiant la reprise de nombreuses épreuves sont autant de facteurs qui peuvent influer sur le niveau de concentration des candidats. C'est du moins ce qu'en pensent les religieux locaux qui se sont invités dans les débats sur le Bac en Algérie.Ainsi, les imams ont promulgué une nouvelle fatwa qui autorise les élèves candidats aux examens du baccalauréat à rompre le jeûne lors des jours des examens.Une initiative qui n’est pas sans rappeler celle adoptée par le Conseil théologique musulman de France le dimanche passé «permettant la rupture du jeûne en ce mois de ramadan aux candidats aux différents examens en été, pour les rattraper plus tard», au motif que ces examens importants sont déterminants pour l’avenir des élèves.Seulement, cette interruption est conditionnée. Selon les propos du secrétaire général de la Coordination nationale des Imams d’Algérie, rapporte le site 360algerie.com, «une fois l‘élève sent un malaise ou en cas de perte de connaissance, il est autorisé à rompre le jeûne».En tout cas, cette fatwa fait polémique au niveau des réseaux sociaux, mais pas seulement. Certains religieux estiment que le ramadan étant une obligation, les candidats se doivent de jeûner.Pour rappel, plusieurs épreuves du bac seront reprises du 19 au 23 juin courant.
Par Karim Zeidane
Le 11/06/2016 à 11h04
