Algérie: un appel d’offres pour produire 4.000 MW d'énergies renouvelables

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Le 30/12/2016 à 16h31, mis à jour le 06/04/2017 à 10h37

L’Algérie est sur les traces du Maroc. Un important appel d’offre sera lancé en 2017 pour produire 4000 MW. Il rentre dans le cadre d’un ambitieux programme de développement des énergies renouvelables de 22.000 MW à l’horizon 2030.

Dans le sillage du Maroc qui a fait du développement des énergies renouvelables une priorité avec des programmes éolien et solaire déjà mis en activité, l’Algérie, grand pays énergivore, prépare l’après pétrole et gaz avec un ambitieux Programme national de développement des énergies renouvelables (PNDER) visant à produire 22.000 MW à l’horizon 2030.

Dans ce cadre, selon l’APS, le ministre de l’Energie, Bouterfa Nourredine, Alger va lancer un appel d’offre national et international pour la production de 4.000 MW.

Pour ce premier appel d’offre, le ministre a souligné qu’il est exigé des opérateurs intéressés «de fabriquer localement une partie des éléments du dispositif transformant l’énergie renouvelable en énergie électrique, à l’instar des panneaux solaire», selon l’APS.

400 MW installés

Avant ce projet, l’Algérie produisait jusqu’à 400 MW à partir des énergies renouvelables pour un investissement de 120 milliards de dinars. Parmi les projets développés figurent, entre autres, la centrale hybride de Hassi R’mel de 100 MW, la centrale solaire pilote de Ghardaia (1,1 MW) et les 22 stations électriques solaires d’une capacité totale de 343 MW que l’Etat algérien réalise dans 14 wilayas dont 270 MW déjà en service.

Reste que le PNDER reste ambitieux. Si sa réalisation permet d’économiser 240 milliards de mètres cubes de gaz naturel, soit 63 milliards de dollars en 20 ans, la réalisation de ce programme va nécessiter d’importantes ressources au moment où la baisse des recettes pétrolières plombe de nombreux investissements en Algérie.

Par Karim Zeidane
Le 30/12/2016 à 16h31, mis à jour le 06/04/2017 à 10h37