C'est la très sérieuse ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) qui tire la sonnette d'alarme. Ils sont pas moins de 69.000 haragas algériens détenus actuellement dans des centres de rétention de migrants clandestins européens, expliquent plusieurs sites d'information algériens, dont AlgérieFocus ou Observalgerie.
Rien qu'en France, la LADDH a dénombré 37.000 ressortissants algériens dont le rêve européen s'est échoué dans des camps sur l'ensemble du territoire, attendant que leur pays leur vienne en aide. En Belgique, ils sont également 25.000 qui attendent patiemment d'être expulsés. L'Italie, l'Allemagne et l'Espagne comptent respectivement 3.500, 2.000 et 1.500 ressortissants qui espéraient échapper au chômage.
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Actuellement, les consulats occidentaux en Algérie, pris d'assaut par des dizaines de milliers de demandeurs, ont sensiblement durci les conditions d'obtention de visas touristiques ou d'étude.
L'absence de perspectives pousse ainsi la jeunesse dans les pateras, devenues le moyen de transport le plus prisé sur la côte méditerranéenne algérienne de Tlemcen à l'Ouest, à El Taraf à l'Est, en passant par Chlef, Alger ou Tizi Ouzou. Mais pour le moment, Alger fait la sourde oreille, voyant dans chaque embarcation qui quitte ses côtes autant de misère algérienne exportée vers l'Europe.