Plusieurs dizaines d'entre eux doivent se rendre à l'hôpital, non plus pour manifester, mais pour se faire soigner. Sauf qu'ils risquent de ne pas y trouver de médecins, vu que le mouvement d'humeur a été largement suivi.
Alors qu'ils entendaient dénoncer leurs difficiles conditions de travail, les médecins ont eu droit à un traitement à la matraque, désormais unique remède des autorités algériennes contre le mécontentement populaire. Ce matin du mercredi 3 janvier, alors que plusieurs centaines de médecins résidents venus de toutes les villes algériennes tentaient de battre le macadam, les forces de l'ordre les ont cueillis à froid.
Dans un premier temps, ils se sont réunis à l'intérieur du Centre hospitalier universitaire (CHU) Mustapha Bacha d'Alger, avant de décider de sortir manifester dans la rue. C'est là que les forces de l'ordre ont bloqué la porte de l'hôpital et les ont accueillis à la chicotte.
Selon la presse algérienne, les médecins dénoncent des conditions de travail désastreuses: manque de médicaments, d’équipements, conditions sanitaires déplorables et prise en charge du malade quasi impossible. Des défaillances qui retombent en fin de compte sur les médecins, parfois victimes de violences de la part des patients qui les tiennent pour responsables.
Mercredi en fin de matinée, les médecins étaient toujours bloqués devant le portail de l'hôpital par les forces de l'ordre.