La nuit du lundi 15 au mardi 16 janvier a été courte pour les forces de l'ordre de Tizi Ouzou et pour les étudiants de la cité université Hasnaoua. En effet, d'intenses affrontements ont opposé forces de l'ordre et résidents de cette cité qui entendaient manifester contre les conditions de logement particulièrement difficiles, notamment l'absence de chauffage en cette période de grand froid.
Ce serait vers 23 heures que les étudiants, empêchés de dormir par les basses températures, sont spontanément sortis en masse pour bloquer la route. Cette sortie nocturne se reproduit depuis le 14 janvier dernier. Actuellement, selon la météo, la température oscille entre 6 degrés la nuit et 16 degrés le jour, ce qui ne facilite pas la concentration. Mais malgré la légitimité de leurs revendications et nonobstant le grand froid, les autorités locales les ont cueillis avec molosses et autres mâtins.
Tizi Ouzou est par excellence le symbole de la Grande Kabylie qui se sent marginalisée par le régime algérien. C'est pourquoi au moindre mécontentement, la population est dans la rue, même si elle sait que la réaction des sécuritaires algériens est toujours identique.
Le plus drôle dans cette histoire, c'est que l'Algérie est le plus gros producteur de gaz de toute la région méditerranéenne. Alger ne peut donc pas se cacher derrière un manque de moyens, ce qui laisse penser que cette absence de chauffage est un autre signe de la marginalisation de cette région déshéritée.