Equivalent des internes en France, les quelque 13.000 médecins "résidents" algériens, diplômés de médecine générale et qui étudient une spécialisation à l'issue d'un concours, mènent depuis plus de deux mois une grève -pourtant déclarée "illégale" le 24 janvier par la justice algérienne- et boycottent des concours de fin de spécialisation.
Ils réclament notamment l'abrogation du service civil qui les oblige à exercer entre un et quatre ans dans des zones parfois reculées au terme de leurs longues études (7 ans de médecine générale + 4 ou 5 ans de spécialisation), en plus des 12 mois de service militaire, obligatoire pour tous les Algériens.
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"Médecins résidents en colère!", pouvait-on lire sur des banderoles, derrière lesquelles défilaient, pour la plupart en blouse ou tenue médicale, les manifestants venus de plusieurs établissements hospitaliers d'Alger.
"Bac + 7 + 5 + service civil. Et puis quoi encore?" affichait une pancarte portée par une jeune femme.
Les marcheurs ont défilé dans l'enceinte de l'hôpital Moustapha Bacha, toute manifestation étant strictement interdite dans les rues d'Alger. L'entrée de l'hôpital est restée accessible et la police, présente à distance à l'extérieur de l'établissement, n'est pas intervenue.
Le Collectif autonome des médecins résident algériens (Camra) s'est "retiré au bout d'une heure" de réunion mardi avec les représentants de plusieurs ministères, a affirmé à l'AFP un de ses responsables, le Dr. Mohamed Taileb, sans préciser les raisons de ce retrait.
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Le 3 janvier, une tentative de manifestation de médecins résidents dans les rues d'Alger avait été violemment dispersée par la police, faisant 20 blessés parmi les manifestants, selon le Camra.
Le Syndicat algérien des (personnels) paramédicaux (SAP) a également déposé un préavis de grève "illimité" à compter du 5 février afin de protester entre autres contre la "dégradation des conditions de travail" dans les hôpitaux publics algériens, liée notamment au manque d'effectif, de moyens matériels et d'équipements.