Alger semble incapable de calmer la colère des médecins résidents. Comme en témoigne la forte mobilistion de ce lundi 12 février courant, rien ne semble fonctionner: ni la répression, ni l'interdiction de rejoindre la capitale en train et en autobus, ni même la solution désespérée d'instrumentaliser la justice en déclarant illégale la grève.
Ce matin, tel un diable sorti de sa boîte, la contestation a refusé de rester cantonnée dans l'enceinte de l'hôpital Mustapha Bacha d'Alger. Ce sont des milliers de toubibs en cours de spécialisation qui ont marché dans les rues d'Alger, prenant de court la police, aux cris de "respect, dignité, solidarité" ou encore "on n’a pas les moyens, dites-le aux citoyens", en brandissant des pancartes.
Mai visiblement, les forces de l'ordre avaient reçu des instructions pour ne pas les laisser accéder aux abords de l'Assemblée nationale populaire (APN). En tout cas, selon Algérie Focus, toutes les rues menant au siège du Parlement algérien étaient bloquées. Sur les rares images postées sur les réseaux sociaux, on peut voir un impressionnant dispositif d'ordre, au point que la presse évoque "une armée de policiers".
Plusieurs médecins qui voulaient filmer la manifestation se sont vus confisquer leur téléphone portable. Toujours selon la presse algérienne, les autorités ont décidé d'expulser les médecins venant des régions dès cet après-midi. Plusieurs dizaines de bus auraient été mis à la disposition des policiers par la wilaya d'Alger dans ce but précis.