Vidéo. Algérie: 200 morts d'un crash aérien, dont 29 miliciens du Polisario

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Le 11/04/2018 à 09h31, mis à jour le 11/04/2018 à 12h50

VidéoUn avion de transport militaire s'est écrasé mercredi matin en Algérie près de l'aéroport de Boufarik, à 35 km d'Alger. Aucun passager n'a survécu à ce crash. Détails.

Un nouvel accident cette fois très lourd en dégâts humains vient s'ajouter à la longue liste des catastrophes aériennes en Algérie. Un avion militaire s’est écrasé ce mercredi matin près de l'aéroport de Boufarik, à 35 km d’Alger. Toutes les personnes se trouvant à bord de l’appareil étant décédées, apprend le360 aurpès de sources concordantes. 29 miliciens du polisario qui étaient dans l'avion ont également péri. 

Il s'agit d'un Iliouchine II-76, de fabrication russe. 

Le crash de l'appareil, transporteur de troupes et de matériel militaire, de type Iliouchine II-76, est survenu dans la wilaya de Blida, près de l'aéroport de Boufarik, à une trentaine de kilomètres d'Alger.

L'absence pour l'heure d'un bilan officiel laisse la porte ouverte à toutes les rumeurs. L’accident a fait des dizaines de morts, relate en effet la chaîne de télévision Sky News Arabia. Selon le journal Asharq Al-Awsat, la catastrophe aurait fait au moins 200 morts.

La chaîne de télévision Al Arabiya fait également état d’environ 200 morts, toutes les personnes se trouvant à bord de l’appareil étant décédées.

L’avion faisait la navette entre Bousfer, Alger et Tindouf, relate le site Menadefense.

L’avion en question serait un Iliouchine Il-76 de l’armée de l’air algérienne, utilisé pour le transport militaire. Les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux laissent voir une énorme fumée noire se dégageant de l’incendie consécutif au crash.

Algérie, d'un crash l'autre

L’aviation algérienne subit, depuis 2001, une série de crashs. Classée 2e à l’échelle continentale, derrière l’Egypte, par le Centre européen des études stratégiques, et 18e dans le monde, au moins six de ses appareils se sont scratchés entre 2001 et 2006, et presque autant entre 2006 et 2014.

L'année 2014 détient le record des incidents: le 11 novembre, lors d'une séance d'entraînement, un Mig 25 s'écrase à Hassi Bahbah. Moins d'un mois auparavant, le 13 octobre, un bombardier de type Soukhoï (SU 24) s'est écrasé dans la même région. Le 9 mars 2014, un hélicoptère de l'ANP rate son décollage à l'aéroport d'In Amenas, et retombe quelques centaines de mètres plus loin. Moins d'un mois plus tôt, le 11 février, un avion de transport de type C-130 Hercules s'écrase sur Djebek Fertas, à Oum El Bouaghi, tuant les 77 passagers qui étaient à son bord!

Le dernier incident remonte à mars 2016: une autre catastrophe aérienne impliquant un hélicoptère de transport de troupes de type Mi-171 s'est écrasé lors d'une mission de reconnaissance près de Reggane, dans la région d'Adrar à 1.400 km au sud d'Alger tuant douze militaires et en blessant deux autres.

Défaut de maintenance, cause des pannes techniques à répétition

"La multiplication d’incidents touchant le matériel d’aviation militaire pose avec insistance la question de la fiabilité, de la maintenance et de l’âge des appareils militaires algériens", indique notre confrère, notant que "la plupart des appareils volants de l’armée algérienne sont de fabrication russe, ce qui crée une dépendance en matière de rééquipement et de réparation".

Rien que cela? "Les généraux algériens ont touché d'importantes commissions sur les contrats d'armement réalisés", pointent les observateurs et pas vraiment à tort quand on sait que la plupart d'entre ces haut galonnés, pour ne pas généraliser, investissent dans les affaires. Il n'y a qu'à consulter l'article "la mafia des généraux algériens", disponible sur le site "les tyrans de ce monde", pour se rendre compte que la majorité de ces généraux détiennent, au-delà des affaires, des comptes bancaires bien garnis dans les "paradis fiscaux" européens, pour ne citer que ces derniers! Quand l'attrait de juteuses commissions intervient dans l'achat d'armes, le sujet crucial du devenir de ces armes et de leur maintenance devient secondaire. Les hauts galonnés algériens semblent vraisemblablement plus pressés de toucher leurs commissions que de l'état des équipements.

Faut-il préciser que l'armée algérienne détient le 20e plus gros budget au monde, estimé en 2016 à 10,57 milliards de dollars? Une fièvre acheteuse qui n'aurait d'égale que la boulimie de généraux qui n'ont pourtant jamais fait une guerre, ni participé à une opération de maintien de la paix à travers le monde.

Ces généraux ont parié sur le maintien de la tension avec le Maroc pour justifier des dépenses sans aucune portée géostratégique, le matériel stocké depuis la levée de l'embargo international sur l'Algérie n'ayant réellement servi à rien. A part grossir les portefeuilles des hauts galonnés et de leurs familles au détriment du peuple algérien frère.

Par M'Hamed Hamrouch
Le 11/04/2018 à 09h31, mis à jour le 11/04/2018 à 12h50