L'Algérie sous la menace du Virus du Nil occidental

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Le 10/10/2018 à 09h26, mis à jour le 10/10/2018 à 09h27

Transmis par les moustiques, le virus du Nil occidental se trouve actuellement aux portes de l'Algérie. A cause de la mauvaise gestion de l'épidémie de choléra, il y a deux mois, les Algériens commencent déjà à paniquer.

Après la crise sanitaire liée à l'épidémie de choléra à la fin de l'été dernier, les failles du système de santé algérien ont été mises à nu et la moindre information sur une maladie contagieuse peut provoquer la panique. Cela semble être le cas avec le virus du Nil occidental, dont plusieurs organes de presse algériens s'inquiètent de sa possible propagation dans l'Est du pays. 

La raison principale de cette crainte est que des dizaines de cas suspects d'infection à ce virus du Nil ont été déclarés en Tunisie, pays frontalier de l'Algérie. Pour l'heure, il y a même eu un mort et quelques cas confirmés après analyse. La première victime est un homme âgé de 73 ans, originaire de M'saken, ville située à 16 km au sud de Souss, dans l'est du pays. A priori, le foyer de la maladie est encore très loin de la frontière algérienne.

L'inquiétude des médias algériens semble donc un peu disproportionnée, mais elle s'explique par le chaos qui a régné en Algérie durant le mois d'août dernier, concernant l'épidémie de choléra. En effet, à cause de la consommation d'eau infectée par des matières fécales, plusieurs localités située autour de la capitale avaient été touchée par le choléra.

La presse avait constaté au moins 4 décès liés à une maladie diarrhéique mystérieuse, dont le foyer se situait aux environs de Aïn Bessem, petite ville qui s'est également trouvée être le point de départ de l'épidémie de choléra. Les autorités sanitaires n'ont jamais clarifié cette étrange coïncidence, mais il ne fait plus désormais aucun doute que les quatre premières personnes décédées étaient mortes du choléra. C'est ce raté communicationnel que les organes de presse ne veulent plus voir se produire. 

Le virus du Nil occidental, faut-il le rappeler, est transmis par un moustique très commun, le "culex", ce qui veut dire qu'il peut voyager au gré de sa prolifération. Or, les fortes pluies observées en Algérie et en Tunisie en ce début d'automne, période à températures relativement élevées, font craindre une reproduction rapide du culex. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 10/10/2018 à 09h26, mis à jour le 10/10/2018 à 09h27