En 2018, sur les 710.644 visas demandés par les Algériens auprès des autorités consulaires européennes, seules 384.302 ont pu obtenir le fameux sésame qui ouvre l’accès aux pays de l’espace Schengen, soit un taux de refus de 46%.
En plus d'essuyer ce refus, le demandeur perdait aussi une importante somme d'argent, liée au coût du visa, dont il devait préalablement s'acquitter. Dans le cas précis de l’Algérie, ce sont, en totalité, plusieurs dizaines de millions d'euros qui sont en jeu.
En conséquence, pour nombre d’Algérien, le visa Schengen fait de plus en plus figure d'une arnaque de la part des autorités consulaires françaises.
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Face à cette situation, une parade a été trouvée. Désormais, les demandeurs d'un visa Schengen dont la demande aura été refusée peuvent se faire rembourser à hauteur de 100%, selon le site Ennahar Online.
Il s’agit d’une bonne nouvelle pour les centaines de milliers de demandeurs déboutés.
Toutefois, pour bénéficier de ce remboursement, le demandeur, qui s'est vu refuser un visa, devra au préalable souscrire à une police d'assurance auprès de CNEP-Banque, qui compte lancer à la fin du mois de juin, un produit d'assurance voyage baptisé «Rihlati».
Cette police d'assurance est disponible en deux formules: «Normale» pour un coût de 2.177 dinars et «Confort» pour un coût de 3.168 dinars.
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Cette police d'assurance vaut assurément le coup, étant donné le taux de rejets, qui atteint la moitié des demandes de visas déposés par les Algériens dans les services consulaires français ainsi que le coût des frais d’étude des dossiers, qui tourne actuellement autour de 10.000 dinars algériens (75 euros).
Ainsi, avec 326.342 demandes refusées, au coût de 75 euros le visa, c'est un montant de 3,26 milliards de dinars algériens qui sont partis en fumée...