Les masques chirurgicaux de protection s’arrachent dans l'ensemble des pharmacies d'Algérie, et ce, depuis l’annonce de la découverte du premier cas de coronavirus dans le pays, hier, mardi 25 février.
A Alger, le directeur de la prévention au ministère de la Santé, Djamel Fourar, se montre toutefois rassurant: «il ne faut pas paniquer, on est dans une situation normale. Nous n’avons pas de foyer autochtone. Il y a un cas isolé et pas de contamination aux alentours. Même s’il y aura un autre cas, ça restera bien confiné et pris en charge, donc pas de risque de propagation».
Devant cette très forte demande de la population en masques chirurgicaux, leur prix a rapidement flambé, et de nombreux pharmaciens algérois se sont retrouvés devant une rupture des stocks.
Le prix d’un masque chirurgical, qui était vendu à 10 dinars avant l'apparition du nouveau coronavirus, s’échange désormais à plus de 30 dinars sur le marché algérois, et ce produit se raréfie, étant donné que de nombreux pharmaciens se trouvaient déjà en rupture de stock, avant l'annonce de ce premier cas sur le sol algérien.
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Problème de taille: ces masques chirurgicaux sont jetables, et doivent pour plus d'efficacité, être changés toutes les 4 heures. ce renouvellement a un coût, et il sera difficile pour les familles nombreuses de s’approvisionner correctement suffisamment.
Ce problème d’approvisionnement concerne d'ailleurs l'ensemble des pays où le nouveau coronavirus a fait son apparition.
En France, le prix des masques vendus sur les sites Internet a fortement augmenté, du fait que la fabrication de ces produits a du mal à suivre la demande, car l’usage de ces masques était auparavant essentiellement limité au personnel médical.
A Hong Kong, face à cette épidémie, les habitants fabriquent désormais eux-mêmes leurs masques de protection, en raison de la rupture des stocks dans les pharmacies et de la flambée des prix de ces produits. Sur ce territoire de Chine, le prix d’un pack de 50 masques chirurgicaux a atteint 36 euros.
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D’ailleurs, la Chine se trouve actuellement en manque de masques chirurgicaux.
L’Algérie avait, au début du mois de février dernier, envoyé à la Chine un don de 500.000 masques, 20.000 lunettes de protection et 300.000 paires de gants.
Suite à l’apparition du premier cas de ce nouveau coronavirus en Algérie, les autorités sanitaires ont demandé au personnel médical et paramédical de porter en permanence des masques de protection. De plus, il leur a été demandé de prendre très au sérieux l'ensemble des cas de fièvre aiguë qui pourraient se présenter à eux.