Après les binationaux algériens rapatriés en France et dont une grande proportion est porteuse du virus, c'est au tour de la Tunisie d'être touchée par un phénomène similaire, toujours venant d'Algérie.
C'est aujourd'hui mercredi 22 juillet que la deuxième opération de rapatriement de Tunisiens bloqués en Algérie doit être effectuée, mais les autorités tunisiennes sont sur le pied de guerre, parce que la première opération leur avait réservé de très mauvaises surprises.
Selon le site d'information Destination Med, sur les 59 Tunisiens venant d'Algérie 19 ont été testés positifs au Covid-19, soit un taux de 32,20% ou près d'un sur trois. De plus, les résultats des tests de 32 autres restent en suspens. Seuls 7 ont clairement été déclarés négatifs.
Ces voyageurs ont ainsi été placés en quarantaine au sud du pays à Tozeur, située à 450 km de Tunis.
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Cette situation vécue par la Tunisie et la France concernant les personnes ayant précédemment résidé en Algérie permet d'avoir une idée sur la situation dans le pays du Maghreb le plus touché par la maladie.
En effet, si près du tiers des personnes venant d'Algérie sont touchées par la pandémie, il y a fort à parier que la proportion de malades dans la population dépasse de loin les chiffres officiels qui font état de quelque 5.500 personnes seulement actuellement porteuses du virus.
Car, selon les chiffres officiels, si 25.000 Algériens ont eu à être porteurs, près de 16.650 ont déjà été guéris et 1.100 en sont décédés, de sorte qu'il ne resterait que 5.500 environ. Mais seuls des chiffres beaucoup plus importants pourraient expliquer qu'autant de personnes qui quittent l'Algérie soient testées positives.
Il convient de signaler que le pays a fait le choix délibéré de ne pas procéder à des tests de dépistages massifs. D'ailleurs, selon les médecins, la plupart des malades ont été détectés grâce au scanner et non grâce au test dit RT-PCR, le seul reconnu par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).