Un an après avoir était déclarée exempte de paludisme ou malaria par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Algérie enregistre sa première épidémie de malaria, maladie tropicale transmise par le moustique anophèle femelle. Le ministère algérien de la Santé vient de comptabiliser un millier de cas notamment dans le sud du pays.
C'est Tamanrasset dans l'extrême sud du pays qui cumule le plus d'infections avec 918 personnes touchées par le palu. Viennent ensuite l'Adrar avec 96 cas et Illizi avec 89 cas.
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Pire, l'épidémie touche Ouargla, située bien plus au nord à 800 kilomètres seulement d'Alger. Dans cette ville 5 personnes malades ont été diagnostiquées. De même, à Ghadaïa, distante de la capitale de 600 km seulement, il y a également deux autres sujets atteints du paludisme.
Les autorités algériennes préfèrent nier l'évidence et affirmer que l'ensemble de ces cas sont importés, ce qui est évidemment peu probable. En effet, l'épidémie touche certes 200 millions de personnes environs sur le continent dont le quart dans la période estivale et au début de l'automne à cause des fortes pluies.
De manière relative, cela représente que quelque 3,8% de la population, pourcentage qui diminue à mesure que l'on s'approche justement du Sahara nigérien, dont les populations sont susceptibles de se rendre en Algérie. En cette période de fermeture des frontières, comment alors importer autant de cas, un millier?
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En réalité, il s'agit bien de paludisme local conséquence des fortes pluies qui sont récemment tombées dans le pays, notamment à Tamanrasset. D'ailleurs, il y a un mois, une dizaine de personnes ont perdu la vie dans cette wilaya, à cause des précipitations. Or, les fortes pluies sont synonymes du retour de l'anophèle qui est le vecteur du paludisme.