Egypte: du patrimoine à l'origine douteuse en vente par un musée américain

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Le 24/10/2016 à 14h55, mis à jour le 24/10/2016 à 16h28

Revue de presseUn musée américain essaie d'écouler des oeuvres appartenant au patrimoine de l'Egypte antique, ce qui lui vaut beaucoup de critiques venant du monde scientifique. L'origine légale des articles est difficile à justifier et le gouvernement égyptien s'oppose à leur cession.

Kiosque Le360 Afrique. Le Musée des Arts de Toledo dans l’Etat d’Ohio, aux Etats-Unis, est en train de vendre 68 antiquités tirées de sa collection, ce qui lui vaut beaucoup de critiques aussi bien d’archéologues que des autorités égyptiennes. Le gouvernement égyptien chercherait actuellement à interdire la vente. L’information est rapportées par The Toledo Blade, un journal local qui explique que la moitié des œuvres antiques vient d’Egypte. D’autres sont issues de Grèce, Chypre et Italie.

Les antiquités concernées seront vendues aux enchères à New-York ce mardi. Des ventes en ligne ont également lieu et doivent prendre fin le même jour.

Le directeur du Musée a affirmé que le conseil d’administration a validé la cession des articles qui ne correspondent pas aux critères de leur collection. Selon lui, le Musée s’attendait à encaisser près de 500.000 dollars pour cette vente, laquelle somme sera réinvestie dans de nouvelles acquisitions.

Selon Joan Connelly, expert originaire de Toledo, ce sera difficile à vendre à cause de la réglementation actuelle qui rend très contraignant le commerce des antiquités. Le fait est que la plupart des oeuvres de ce genre proviennent de pillages du patrimoine des pays pendant de longues années. généralement, les premiers acquéreurs sont incapables de justifier l'origine des oeuvres. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 24/10/2016 à 14h55, mis à jour le 24/10/2016 à 16h28