En cette période de vaches maigres, l’Egypte serait prête à ramener le prophète Youssef pour retrouver des vaches plus grasses. Le hasard joue peut-être en sa faveur. Hier, jeudi 24 novembre 2016, le ministère des Antiquités a fait une annonce dont la presse étrangère s’est largement fait l'écho. Une cité et une nécropole vieilles de 7300 ans ont été découvertes à 200 km de Louxor, dans la province de Souhag. Autrement dit, la cité date de la première dynastie, vers 5000 avant notre ère.
La découverte a eu lieu à 400 mètres du temple de Sethi Ier, le père du célèbre Ramsès II, à Abydos, une des plus anciennes cités de l’Égypte antique. Les archéologues ont également découvert des huttes, des restes de poterie et des outils en fer. 15 tombes, dont certaines plus imposantes que les sépultures royales d’Abydos, ont aussi été mises à jour: cela permet de confirmer l’importance du statut des défunts qui y ont été enterrés.
Dans un autre contexte, cette découverte d’envergure aurait pu aider à redresser le secteur touristique. Avant la révolution qui a fait chuté Hosni Moubarak, l’Egypte recevait jusqu’à 15 millions de touristes. Ce secteur était le premier pourvoyeur de devises. Mais aujourd’hui, en 2016, ils ne sont plus que 3,5 millions à visiter le pays. La révolution est passée par là et la destination est devenue l’une des moins sûres au vu de l’actualité récente. Il y a eu l’attentat contre l’avion russe qui a fait 224 morts l’année dernière... Et, le jour où cette importante découverte archéologique a été faite, 10 soldats ont été tués dans un attentat dans le Sinaï.