Cette rencontre a réuni plusieurs écrivains et critiques littéraires de Mauritanie, mais aussi de plusieurs pays du continent et d'ailleurs, dont le Dr Mamadou Kalidou Bâ (Mauritanie), professeur de littérature, Mai Do Hamisultane-Lahlou (Maroc), psychiatre et écrivaine, Geneviève Damas (Belgique), Yamen Manai (Tunisie), Kagni Alem (Togo), etc.
Said Jaouhari, ministre plénipotentiaire et directeur du Centre Culturel Marocain (CCM) de Nouakchott, explique le sens et la portée de cet évènement, dont l’objectif est de contribuer à enrayer le processus de désintérêt des nouvelles générations vis à vis de la littérature.
Lire aussi : Vidéo. Mauritanie: le Centre culturel marocain promeut la littérature féminine
Pour sa part, Maï-Do Hamisultane-Lahlou, psychiatre et écrivaine franco-marocaine, a évoqué l’antinomie qu'elle perçoit entre la "littérature et la dégradation des valeurs. Il s’agit d’un thème général auquel tout écrivain est confronté. Celui de l’engagement. La littérature est un art. Parfois le sens moral de l’auteur peut transparaître dans son œuvre. La nature humaine n’est pas forcément morale. Mais comment mettre un peu de morale dans la littérature?", a-t-elle expliqué.
Les intervenants ont mené un débat fécond, et leurs avis ont parfois divergé. Ainsi, le Dr Kalidou Mamadou Bâ, a préféré mettre l’accent sur l’engagement originel des premiers auteurs africains et de la diaspora. Alors que de son cîté, Yamen Manai, écrivain tunisien, réfute la thèse de la dimension morale dans l’œuvre littéraire. Une vision qu'a d'ailleurs partagée le togolais Kagni Alem.