Des journalistes africains initiés aux enquêtes sur les flux financiers illicites (FFI)

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Le 15/03/2016 à 13h59

Dakar abrite du 14 au 18 mars, un atelier destiné à former une vingtaine de journalistes issus de plusieurs pays africains sur les investigations dans le domaine des flux financiers illicites (FFI). Ces flux représentent une perte annuelle de plus de 50 milliards de dollars pour le continent.

Dakar, la capitale du Sénégal abrite, depuis hier un atelier de formation des journalistes africains sur les investigations dans le domaine des flux financiers illicites. Cette session qui rentre dans le cadre du programme de la Fondation Reuter dénommé «richesse des nations», financée par NORAD, l’Agence de développement du Norvège, réunit les professionnels des médias venant du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, de Madagascar, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Togo.L’objectif de la formation «est de donner aux journalistes les outils et techniques nécessaires pour mener des investigations pointues sur les flux financiers illicites (FFI) à l’effet de leur permettre d’interpeller les décideurs et d’informer l’opinion, en créant les conditions d’un véritable débat public sur une question aux enjeux multiples pour le développement de l’Afrique», explique Nicholas Phythian, animateur- facilitateur.C'est l’occasion aussi de revenir sur les enjeux de la lutte pour mettre fin à l’hémorragie des flux financiers illicites (FFI) dans le continent africain.Pour rappel, un travail commandité par l’Union Africaine (UA) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA), un organe des Nation Unies (ONU), avait évalué le préjudice subi par l’Afrique à cause de ces flux à l’équivalent d’une perte annuelle de plus de 50 milliards de dollars.

Un montant largement supérieur à celui de l’Aide publique au développement (APD) accordée annuellement à l’Afrique.Le cumul de ces ressources depuis le début des années 1960 atteint ainsi plus de 1.000 milliards de dollars us de pertes pour le continent.Les industries extractives exploitées par les multinationales représentent la principale source de fuite de ces capitaux.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 15/03/2016 à 13h59