Kiosque le360 afrique : Le consortium d’entreprises marocaines en charge de la distribution d’eau potable au Cameroun pourrait perdre son contrat d’affermage en 2017. Cette information a été révélée par investiraucameroun.com, le site du magazine de l’économie camerounaise, dans son édition du jeudi 14 avril 2016.En effet, la publication s’appuie sur une correspondance datée du 28 mars 2016, selon laquelle «le Secrétaire général de la République répercute au Premier ministre l’instruction du chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, qui ne souhaite pas que ce contrat soit renouvelé».En clair, il ne s’agit pas d’une résiliation du contrat mais d’une «non reconduction» du contrat d’une durée de 10 ans et donc en vigueur jusqu’en décembre 2017. Selon Investir au Cameroun, «le vœu du président de la République du Cameroun de voir le contrat de l’ONEP ne pas être renouvelé à échéance intervient dans un contexte de pénurie d’eau potable sur le territoire. Le phénomène s’est accentué ces derniers mois dans les deux principales villes du pays que sont Douala et Yaoundé».Investir au Cameroun apporte tout de même la précision selon laquelle, si le consortium marocain a bien démarré ses activités le 2 mai 2008, il n’en demeure pas moins que le contrat liant celui-ci à l’Etat camerounais a été paraphé en décembre 2007. Du coup, le contrat arrive à terme en décembre de l’année prochaine.Le consortium opérait au Cameroun via une filiale locale, la Camerounaise des eaux (CDE). Celle-ci assurait la gestion de l’eau potable dans 105 localités au Cameroun.Pour rappel, ce consortium, conduit par l’Office nationale de l’eau et d’électricité (ONEE), comprend MedZ, Delta Holding et le cabinet conseil en travaux publics Ingema. Il a été déclaré adjudicataire du contrat en septembre 2007 au terme d’un appel d’offres international lancé en 2006 par l’Etat camerounais.
Par Abdelkrim Sall
Le 14/04/2016 à 18h58, mis à jour le 15/04/2016 à 09h58