Nigéria: 1 milliard de dollars perdus par an à cause du mauvais état des routes

Aliko Dangot, l'homme le plus riche d'Afrique.

Aliko Dangot, l'homme le plus riche d'Afrique.. DR

Le 04/06/2016 à 22h14, mis à jour le 04/06/2016 à 22h14

Revue de presseIl est connu pour son franc-parler, surtout lorsqu’il s’agit d’exprimer ce qui ne marche pas dans le continent. Le magnat africain du ciment, Aliko Dangote, révèle que le Nigéria perd chaque année 1 milliard de dollars à cause du mauvais état des routes et autres infrastructures logistiques du pays.

Kiosque le360 afrique: Le PDG de Dangote Industries ne mâche jamais ses mots. Cette déclaration, reprise par le journal électronique today.ng, a été faite en marge de l’inauguration d’un tronçon de route à béton de 24 km, reliant les localités d’Itori et Ibese, situées dans l’Etat d’Ogun.Le groupe nigérian était en consortium avec la compagnie brésilienne de construction, Andrade Gutierrez, pour l’exécution de ce projet.«Dangote a déclaré que la décision du gouvernement de multiplier les connexions routières est en phase avec les priorités stratégiques actuelles dans les pays en développement», précise le journal.Même si le coût est de 25% plus cher que l’asphalte, les routes bétonnées peuvent durer plus longtemps et ne requièrent pas une fréquente maintenance. La publication explique que «le milliardaire fait notamment allusion à la Marin Drive, un célèbre tronçon de route de béton à Bombai, en Inde, réalisée en 1939».De plus, ce type de voies a la capacité de permettre des économies de près de 3 millions de dollars en termes de coûts annuels de maintenance.Selon le journal électronique, le patron des Dangote Industries aurait pris la décision, en 2014, de se lancer dans ce projet pour permettre à ses gros camions de livraison en provenance de sa cimenterie d’Ibese de délivrer facilement leur marchandise dans d’autres Etats du pays.Le patron a aussi annoncé avoir obtenu l’autorisation du gouvernement fédéral nigérian pour la construction d’une connexion routière entre Papalanto et Sagamu, dans un état déplorable.

Par Souleymane Baba Toundé (Lagos, correspondance)
Le 04/06/2016 à 22h14, mis à jour le 04/06/2016 à 22h14