Cameroun–H5NI: interdiction de vente de poulets dans plusieurs villes

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Le 07/06/2016 à 15h31, mis à jour le 07/06/2016 à 15h42

Revue de presseLa propagation d’une épidémie de grippe aviaire malmène le secteur avicole au Cameroun. Les autorités ont interdit la vente de poulets à Yaoundé et dans plusieurs villes du pays.

Kiosque le360 afrique: «La filière avicole camerounaise est de nouveau au bord du gouffre», écrit le portail du magazine «Investir au Cameroun». En effet, le pays est confronté depuis quelques semaines à une épidémie de grippe aviaire.Celle-ci a déjà touché la capitale, Yaoundé, ainsi que plusieurs autres départements de l’Ouest du pays. «Cette nouvelle est d’autant plus grave pour la filière avicole locale que la région de l’Ouest pèse, à elle seule, environ 80% de la production nationale, selon les statistiques des opérateurs», écrit le site.Pour des raisons de santé publique, les autorités camerounaises ont décidé d’interdire la vente de poulets dans les villes touchées par l’épidémie. Seulement, cette décision est lourde de conséquences sur le plan financier, car «la filière avicole camerounaise se retrouve pratiquement sans débouchés. Aussi bien sur le marché local que sous-régional», note la publication.En effet, au plan local, le marché est approvisionné à partir de la ville de Bafoussam, tandis que pour la conquête du marché sous-régional (le Gabon, l’un des principaux débouchés, vient d’ailleurs d’interdire les importations de poulets du Cameroun), la production avicole de l’Ouest-Cameroun transite par Yaoundé.Plus grave encore, poursuit le site, «la production locale s’en trouvera diminuée». Avec la conjoncture actuelle, la filière avicole nationale aura désormais du mal à mettre sur le marché les 50 millions de poulets annoncés pour 2016 par l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic).Enfin, si en 2006, la psychose consécutive à la découverte du virus H5N1 sur une carcasse de canard avait provoqué des pertes estimées à 3 milliards de FCFA au sein de la filière avicole camerounaise, la facture de la crise actuelle qui touche trois foyers -Yaoundé, Bafoussam et Bayangam- risque d'être plus lourde pour la filière avicole qui pèe 3,3% du PIB et emploie environ 400.000 personnes. 

Par Abdelkrim Sall
Le 07/06/2016 à 15h31, mis à jour le 07/06/2016 à 15h42