Bénin: l’Etat «rattrape» le budget 2016

Patrice Talon, président du Bénin.

Patrice Talon, président du Bénin.. DR

Le 09/06/2016 à 13h17

Revue de presseLe nouveau président du Bénin, Patrice Talon, pousse la rupture jusque dans les comptes du pays. Son gouvernement s’est penché sur plusieurs dossiers dont un avant-projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2016. Objectif : redimensionner le budget approuvé par son prédécesseur.

Kiosque le360 afrique: Par cet avant-projet, «le gouvernement de la rupture», comme la presse locale s’amuse à le surnommer, envisage de modifier le budget général de l’Etat pour l’exercice en cours, d’un montant de 1553 milliards de Fcfa.Selon lanouvelletribune.info qui en parle aujourd’hui dans ses titres à la Une, «l’ambition pour le président Patrice Talon et son équipe est, entre autres, de conformer le budget à la nécessaire rationalisation des dépenses publiques, au redimensionnement des organigrammes des ministères, et aux orientations prioritaires du gouvernement».Le gouvernement a ainsi entièrement revu les dépenses dans l’ensemble des sous-secteurs de l’administration publique, en liaison avec la réduction du nombre de portefeuilles ministériels. Plusieurs mesures d’annulation de crédit, de redimensionnement des organigrammes, de la rationalisation des dépenses publiques, ont aussi été prises.Par ailleurs, citant le ministre d’Etat, secrétaire général à la Présidence, Pascal Koupaki, le journal électronique rapporte que le responsable s’est aussi prononcé sur la question de l’apurement de la dette intérieure du pays. Le Bénin traine une ardoise déjà bien salée. Le gouvernement en profite pour rassurer. «Très bientôt, des ressources seront injectées afin d'apurer cette dette pour autant qu’elle est bien justifiée».La dette intérieure du pays est estimée à quelque 160 milliards Fcfa de dépenses en instance de règlement face à une trésorerie libre d’une dizaine de milliards. «Il y a un décalage important», explique le ministre Pascal Koupaki.Le responsable a aussi relevé plusieurs dépassements de crédits budgétaires d’une soixantaine de milliards à l’actif du précédent gouvernement. Mais le nouvel exécutif du pays s’engage à éponger dans les meilleurs délais la dette publique intérieure. Face à des recettes en baisse, l’Etat n’exclut pas une sortie sur le marché financier international pour mobiliser les ressources nécessaires à ce chantier.

Par Souleymane Baba Toundé (Lagos, correspondance)
Le 09/06/2016 à 13h17