La BAD se penche sur les barrières non tarifaires au sein de la CEDEAO

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Le 15/06/2016 à 08h34

La Banque africaine de développement (BAD) organise un conclave de jours à Abidjan sur le commerce régional et les barrières non tarifaires au sein de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l’ouest (CEDEAO). L'objectif est d'identifier les obstacles au développement du commerce régional.

Organisé par la BAD, en partenariat l’Organisation mondiale du commerce des Nations Unies (CCI), ce conclave de deux jours rassemble des représentants des ministères du Commerce de la CEDEAO, d’institutions douanières de la région, de représentants d’organisations internationales et régionales, ainsi que des experts en la matière.Cette rencontre se veut l’occasion de présenter et analyser les résultats des enquêtes nationales menées sur les mesures non tarifaires (MNT) dans six pays ouest-africains à savoir : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali et le Sénégal.Ces enquêtes conduites auprès de quelque 2.000 exportateurs et importateurs, énumèrent '’les difficultés’’ que les entreprises rencontrent pour démarrer leurs activités, notamment les PME, notent les organisateurs.Ces enquêtes menées sur les MNT aideront à ‘’identifier les défis majeurs auxquels il faut faire face dans ce domaine et à s’accorder sur les mesures concrètes à prendre aux niveaux national et régional pour éliminer les obstacles et faciliter l’intégration commerciale’’, expliquent-ils.Intervenant à cette occasion, le ministre ivoirien du Commerce, Jean-Louis Billon, a préconisé la réduction voire l’élimination des coûts induits par les mesures non tarifaires sur le commerce au sein de la CEDEAO.Pour y parvenir, le ministre s’est dit en faveur de l’élaboration d’un plan d’action qu’il estime ‘’important à valider’’, faisant savoir que les entraves au commerce essentiellement constituées par de nombreuses barrières non tarifaires, ont un coût important sur les marchandises et freinent, de ce fait, les échanges entre les Etats, tout en réduisant l’emploi et accroissant la pauvreté.Et de préciser que le coût du commerce dans l’espace CEDEAO est l’un des plus élevé au monde, avec au moins 71,9 pc des entreprises ivoiriennes confrontées aux mesures non tarifaires et autres obstacles au commerce et une proportion au sein de la CEDEAO chiffrée à 72,4 pc.De son côté, la directrice de la division de support aux entreprises et institutions du Centre de Commerce International, Aicha Agne Pouyé, a relevé que dans l’espace de la CEDEAO, quelque 21.000 obstacles répertoriés affectent les produits exportés/importés, constituant ainsi l’un des principaux freins à l’accès aux marchés pour les pays en développement.Mme Fouyé, a expliqué que l’étude réalisée dans ces six pays de la CEDEAO laisse constater que ‘’les mesures non tarifaires créent un environnement peu favorable au commerce, impactent négativement l’attractivité économique des Etats, ainsi que la compétitivité internationale des entreprises’’.Elle a émis le vœu de voir les travaux de cette table ronde déboucher sur une feuille de route incluant des recommandations précises et fortes, à transmettre aux autorités régionales et nationales de l’espace CEDEAO pour une mise en œuvre immédiate.Mme Pouyé a, en outre, plaidé en faveur d’une implication du secteur privé, et de la société civile pour une transparence et une bonne gouvernance dans les procédures commerciales.Au menu de ces assises, figurent ‘’les initiatives visant à faciliter l’intégration régionale et les obstacles liés au commerce intra-régional, que les gouvernements et les autres parties prenantes jugent les plus urgents à y faire face’’.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 15/06/2016 à 08h34