Cameroun: Camair-Co en zone de turbulences financières

Kiosque le360 afrique: «Camair-Co va-t-elle définitivement fermer ses portes d’ici peu?». C’est la question que se pose cameroon-info.net. La publication rapporte une correspondance estampillée «Très Urgent» datée du lundi 13 juin dernier et adressée au ministre des Finances.Selon la même source, le Directeur général de la Camair-co a fait le point sur la situation très alarmante de la Compagnie aérienne camerounaise. «Une dette de plus de cinq milliards de FCFA à payer dans les plus brefs délais, sinon les avions exploités par Camair-co ne pourront plus décoller», explique le journal.La publication souligne pourtant que «Le Dja», surnom du Boeing 767-300, le fleuron de la flotte Camair-co en réparation depuis novembre 2015 en Ethiopie, est depuis la semaine dernière redevenu disponible et prêt à être exploité. Sauf que, cet unique appareil long-courrier de la compagnie Camair-co est encore cloué au sol pour factures non réglées. Pour qu’il puisse reprendre les airs, Nana Sandjon Jean Paul, le Directeur général de la compagnie aérienne nationale, a sollicité l’aide du ministre des Finances dans ce courrier.Le site d’information cameroon-info.net rapporte le contenu de la lettre dans laquelle le management du transporteur explique au ministre la situation financière de la compagnie. «Tel que nous l’avons mentionné dans une précédente correspondance, les créances de l’Ethiopian Airlines (1 milliard de FCFA), de Honeywell (900 millions de CFCA), de Willis Lease et AJW (475 millions de FCFA), totalisant 2,375 milliards de FCFA, doivent préalablement être payées avant la remise en service du Dja», peut-ton lire dans la fameuse lettre.En effet, selon la même source, «Ethiopian Airlines (maintenance du Dja), Honeywell (données de navigation aériennes), et Willis-Lease/AJW-Aviation (location des deux moteurs) ne sont plus disposés à accorder le moindre délai de paiement. Ce n’est pas tout.Le management du transporteur aérien révèle aussi la menace reçue du loueur des deux Boeings actuellement exploités par Camair-Co. A.C.G, le loueur des Boeing 737-700, vient d’envoyer une mise en garde relative au non-paiement des factures arrivées à échéance, pour un montant de 1,4 milliard de FCFA.A cela s’ajoutent le Deposit à verser à IATA pour l’adhésion au Clearing House (250 millions FCFA), la provision Tradex (500 millions de FCFA), Aurona Aviation pour le Jet-A1 à CDG (200 millions de FCFA ), AJW-Aviation pour le support équipement (400 millions de FCFA), Alyzia pour le Ground Handling à CDG (350 millions de FCFA), les salaires du personnel pour le mois de mai 2016 (500 millions de FCFA), ainsi que les différentes créances des autres partenaires bloquants de Camair-co. Le montant total des besoins exprimés ci-dessus s’élève à 5,44 milliards de FCFA. La facture est salée.