Il n'y a pas d'erreur sur le montant. C'est bien 10.000 milliards de Fcfa, soit 15 milliards d'euros que devrait chercher le Burkina Faso auprès de ses différents partenaires. C'est nettement plus que ce qui a été promis au Sénégal, après que Macky Sall a réuni ses bailleurs de fonds et pays amis à Paris. Les promesses avaient atteint 3.729 milliards de Fcfa. C'est peut-être pour obtenir autant que la Côte d’Ivoire qui pèse 40% du PIB de l'Uemoa.
"Aujourd’hui, nous sommes en train de rédiger le Plan national de développement économique et social [PNDES] du Burkina Faso", a affirmé Roch Marc Christian Kaboré, président burkinabé, dans une interview accordée à l'hebdomadaire Jeune Afrique. Celui que ses compatriotes appellent affectueusement Roch ajoute que "ce programme sera soumis à nos partenaires avant la fin de l’année" afin de mobiliser "les resources nécessaires" estimées "à près de 10 000 milliards de Fcfa. Il se donne donc d'ici 2017 pour "passer à la vitesse grand V", selon ses propres termes.
Le Burkina Faso traverse traverse une situation délicate depuis 2011 du fait d'une série d'événements défavorables à l'amélioration des ressources de l'Etat ainsi qu'à une bonne gouvernance, a-t-il ajouté en substance. Il y d'abord eu la mutinerie d'une partie de l'armée, "une insurrection, une transition délicate, une tentative de coup d’État, etc."