Kiosque le360 afrique: Une livre problématique, la Grande-Bretagne n'est pas la seule à en avoir. Ce lundi 25 juillet, sur le marché noir égyptien, le cours non-officiel de la livre à atteint son plus bas niveau historique, souligne le Wall Street Journal, laissant penser qu'une nouvelle dévaluation de la devise égyptienne est plus que probable.
La monnaie de ce pays d'Afrique du Nord, a chuté les dernières semaines et s'échangeait à quelque 13 livres pour un dollar, selon certains bureaux de change. Ce taux au noir est très éloigné des 8,88 livres officielles. Par conséquent, les porteurs de devises étrangères sont surtout intéressés par vendre leurs dollars ou euros au noir, plutôt que de les échanger auprès des réseaux officiels. A fin juin, un dollar valait seulement 11 livres.
Migrer vers un système de change flexible
Cette débandade de la livre est surtout liée à la spéculation sur une éventuelle dévaluation que la Banque Centrale égyptienne (ECB) pourrait décider, souligne le Wall Street Journal. C'est en tout cas l'interprétation que le marché financier en fait des propos tenus par Tarik Amer, le gouverneur de la CBE.
Selon la presse locales Amer a affirmé que le contrôle du taux de change est une "grave erreur" qui a déjà coûté des milliards de dollars durant les cinq dernière année. Évidement, cela laisse supposer que l'Egypte s'achemine vers un système de change flottant dont le cours est déterminé par la loi du marché.
Il convient de rappeler qu'Al-Sissi, le président égyptien, a affirmé devant des étudiant d'une université qu'il allait régler le problème de la pénurie du dollar avant la fin de l'année. Cela ne lui donne que 170 jours. Or, les derniers développements laissent penser qu'il est impossible de doter les banques de dollars, sans passer par un système de change flexible.