Nigéria: Un homme derrière 60 M$ d'arnaque en ligne arrêté

Dans l'une de ses arnaques, une victime a payé quelque 15,4 millions de dollars

Dans l'une de ses arnaques, une victime a payé quelque 15,4 millions de dollars. DR

Le 01/08/2016 à 17h46, mis à jour le 01/08/2016 à 20h50

Revue de presseUn Nigérian se trouvant derrière des milliers de scams, ces fameux e-mails d’arnaque sur internet, a enfin été arrêté à Port Harcourt, ville pétrolière située au sud du pays. A l'une de ses victimes, il a soutiré jusqu'à 15,4 millions de dollars. Il a fallu qu'Interpole se mobilise.

Fin de cavale pour celui qui paraît être le plus grand arnaqueur nigérian de tous les temps. L'homme âgé de 40 ans, connu sous le nom de Mike, est soupçonné d’avoir été à la tête d'une bande de 40 individus. Leurs arnaques par internet portent sur plus de 60 millions de dollars. C’est en effet, ce qu’affirme la chaine d’information britannique, BBC, ce lundi 1er août 2016, sur sont site internet.

Ses malversations se font notamment grâce à des malwares, sortes de vers informatiques. Une fois envoyés par email, ils peuvent prendre en otage le système informatique des victimes, y compris les emails. Ces scams comprennent également des lettres d’amour, afin de soutirer de l’argent à de crédules correspondants, souligne toujours la BBC.

15,4 millions de dollars soutirés à l'une des victimes

La Brigade anti-fraude nigériane s’est associé à Interpol dans cette arrestation. "Dans l’un des cas d’arnaque, une victime s’est vu soutirer quelque 15,4 millions de dollars", affirme Interpol. Mike est également soupçonné de faire partie d’un vaste réseau de blanchiment s’étendant aussi bien en Chine, en Europe qu’aux Etats-Unis. Le réseau dont il est à la tête, piratait les comptes emails de petites et moyennes entreprises, mais également de grandes structures à travers le monde, notamment en Australie, au Canada, en Inde, en Malaisie, en Roumanie, en Afrique du Sud, en Thaïlande et aux Etats-Unis», affirme toujours Interpol.

Une fois les emails piratés, ils demandaient aux acheteurs repérés, d’effectuer des paiements dans des comptes bancaires sous leur contrôle. L’autre stratégie qu’ils avaient l’habitude d’utiliser est de prendre en otage le compte email d’un décideur haut placé et de lui demander d’effectuer des versements à leur profit.

Le suspect et l’un de ses complices, arrêté avec lui dans la ville de Port Hartcourt, sont inculpés de hacking, de faux et usage de faux dans le but d’extorquer de l’argent. En attendant que l’enquête suive son cours, ils ont été libérés sous caution.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 01/08/2016 à 17h46, mis à jour le 01/08/2016 à 20h50