Congo-Brazzaville : l’échéance de la dette payée avec 40 jours de retard

Dennis Sassou Nguessou, président du Congo.

Dennis Sassou Nguessou, président du Congo.. DR

Le 10/08/2016 à 08h45, mis à jour le 10/08/2016 à 18h52

Revue de presseAvec une quarantaine de jours de retard, la république du Congo a finalement payé l’échéance de sa dette concernant laquelle elle avait fait défaut au 30 juin. Une "erreur administrative" serait à l’origine du manquement qui lui a, tout de même, valu d’être classé en défaut partiel de paiement.

Kiosque le360 Afrique: Ouf de soulagement chez les investisseurs du Club de Londres. Le Congo-Brazzaville a finalement payé l’échéance d’un montant 21 millions de dollars portant sur sa dette, lundi 8 août. C’est le Wall Street Journal qui l’annonce.

Ce pays d’Afrique centrale avait fait défaut au règlement des intérêts et du principal ayant échu le 30 juin et portant sur une dette internationale de 478 millions de dollars, vis-à-vis du club de Londres. Une période de grâce de 30 jours lui avait été donnée, mais au 30 juillet aucun règlement n’avait été fait. Par conséquent, les agences de notation, la britannique Fitch, d'abord, et l’américaine Standard and Poor’s, ensuite, avaient dégradé sa note, classant le pays parmi les Etats en défaut de paiement partiel.

Moody’s Investors Service, cité par le journal, a expliqué que ce défaut de paiement était dû à une "erreur administrative" plutôt qu’à un "manque de liquidité". Certains analystes ont également affirmé que ce défaut de paiement est une surprise pour eux si l’on sait que les réserves de changes du pays sont de l’ordre de 4,4 milliards de dollars, à fin 2015.

Une analyse bien légère. Car, entre les réserves gérées par la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC) et le budget de l'Etat congolais autorisé dans le cadre strict de la loi de Finances, le lien n'est pas direct. On a par exemple vu le congrès américain bloquer à plusieurs reprises des paiements de l'admnistration centrale. C'est le genre d'analyses qui induisent les moins avertis en erreur. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 10/08/2016 à 08h45, mis à jour le 10/08/2016 à 18h52