Royal Dutch Shell Plc vient de déclarer, ce mercredi 10 août, un cas de "force majeure" concernant ses installations pour la fourniture de gaz naturel au Nigéria. En cause, il y aurait une fuite sur un pipeline, consécutive aux attaques des rebelles dans le Delta du Niger. C'est l'agence d'information financière Bloomberg qui donne l'information.
"Le pipeline a été mis hors service, le temps d'effectuer une visite de prospection sur les causes de la fuite afin de la réparer", a affirmé Natasha Obang, porte-parole de Shell. La fuite s'est produite sur l'un des collecteurs qui alimentent les unités de stockages de gaz de Shell situées à Bonny Island. Certaines installations continuent d'être fournies à travers d'autres pipelines, a-t-elle ajouté.
Il s'agit d'un nouveau coup dur que subissent les exportations nigérianes d'hydrocarbures. En effet, les nombreuses attaques avaient déjà réduit les exportations de 45% par rapport à la moyenne nigériane, soit un plus bas historique des 30 dernières années. Aujourd'hui, selon le ministre du pétrole nigérian, la production ne dépasse pas les 1,4 million de barils par jour.
Quoi qu'il en soit, toute réduction de la production de gaz pourrait porter un sérieux coup à une économie déjà sérieusement affectée. Car faut-il le rappeler, le projet qui a fait l'objet d'attaque devrait représenter quelque 7% de la production mondiale de carburant 22 millions de tonnes métriques par an, ainsi que 5 tonnes métriques de gaz naturel.
Ce sera un important manque à gagner pour l'Etat fédéral nigérian qui détient 49% du projet à travers la Nigerian National Petroleum Corp, Shell contrôlant 25,6%, Total et Eni respectivement 15 et 10,4%