Attendus depuis plusieurs semaines, les premiers "billets d'obligation", dénomination officielle de cette nouvelle monnaie, de 2 dollars et "pièces d'obligation" de 1 dollar - selon leur dénomination officielle - ont fait leur apparition dans les rues de la capitale Harare.
Même indexées sur le dollar américain, ces pièces et petites coupures émises par la Banque centrale ont été accueillies du bout des doigts, aussi bien par les commerçants que par leurs clients.
"Je vais accepter les paiements en "billets d'obligation", mais la question est de savoir ce que je vais en faire car certains magasins les refusent", s'est inquiété un chauffeur de taxi, Lewis Mapira.
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"Ils nous donnent des "billets d'obligation" parce qu'ils ne peuvent plus nous donner de vrais dollars", s'est également plaint Lovemore Chitongo, 40 ans, un vendeur de chaussures, déplorant qu'"il n'y aucune chance pour que cette monnaie reste équivalente au dollar".
Malgré une vaste campagne d'information officielle, la nouvelle monnaie suscite les pires craintes des Zimbabwéens, qui redoutent qu'elle ne nourrisse une nouvelle flambée des prix comparable à celle qui les avait ruinés au début des années 2000.