Gambie: le président élu prépare un Plan de développement

Adama Barrow, le président élu de Gambie.

Adama Barrow, le président élu de Gambie. . DR

Le 27/12/2016 à 10h13

Adama Barrow, le nouveau président élu de la Gambie a annoncé la formation d’un groupe d’experts devant préparer un plan de développement national. Toutefois, il doit au préalable régler l’épineux problème de la contestation des résultats par le président sortant.

Malgré la contestation des résultats de a présidentielle par le président sortant, Yahya Jammeh, le président élu de Gambie Adama Barrow, se prépare à exercer le pouvoir. Dans ce cadre, et afin de sortir la Gambie du marasme économique, il a annoncé lundi la formation d'un groupe d'experts pour formuler un plan de développement national, après sa victoire à la présidentielle du 1er décembre 2016.

Barrow doit être investi le 19 janvier, date à la laquelle expire, selon la Constitution, le mandat actuel de Yahya Jammeh qui a déposé un recours devant la Cour suprême pour faire annuler le scrutin du 1er décembre.

"Pour s'assurer que le pays exploite pleinement ses potentialités à mon entrée en fonction, j'ai déjà demandé la création d'un groupe d'experts, appelé Agence pour un développement socio-économique durable (Assed, sigle en anglais)", a affirmé Barrow dans un communiqué publié lundi.

L'Assed va comprendre "un noyau de sept experts dans les domaines politique, civil, économique, social, culturel et environnemental pour coordonner la mobilisation des experts devant préparer le plan de développement qui va remplacer celui du gouvernement sortant", selon ce texte.

Elle va mutualiser les compétences "pour formuler des plans de développement sectoriels de notre programme de développement triennal 2017-2020".

Adama Barrow veut que son gouvernement soit "immédiatement opérationnel après son investiture le 19 janvier". Il a en outre appelé les Gambiens à "prier pour une transition pacifique".

La victoire d'Adama Barrow à l'élection présidentielle gambienne du 1er décembre est définitive et "aucune Cour sur terre" ne pourra l'annuler, a affirmé le 23 décembre le porte-parole de la coalition de l'opposition gambienne Halifa Sallah.

La Cour suprême en Gambie doit examiner le 10 janvier le recours du parti du président Jammeh, qui demande l'annulation du scrutin.

Le parti de Jammeh a déposé un recours le 13 décembre, dénonçant notamment des irrégularités dans le décompte des résultats par la Commission électorale indépendante et des "intimidations" envers ses électeurs dans une région.

Après avoir reconnu sa défaite le 2 décembre -et même félicité Adama Barrow-, Yahya Jammeh, qui dirige la Gambie depuis 22 ans d'une main de fer, s'était ravisé une semaine plus tard, rejetant les résultats et réclamant un nouveau scrutin.

Il a assuré qu'il demeurerait au pouvoir tant que la Cour ne se serait pas prononcée, alors que plusieurs pays et institutions, dont la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO, 15 pays) et l'ONU, le pressent de céder le fauteuil à Barrow et de permettre une transition apaisée dans son pays.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 27/12/2016 à 10h13