De l’uranium au Burkina. C’est l’information qui a été donnée par le Bureau des mines et de la géologie du Burkina. En effet, la société canadienne Géotech Airborne a effectué un lever géologique aéroporté de haute résolution en magnétisme et en spectrométrie gamma en 2016 dans la zone nord-est du pays. A vol d’avion sur une superficie de 8 452 km2, la société canadienne a constaté qu’il y a une «forte teneur» en minerai dans la zone.
L’interprétation des données en magnétisme a permis de délimiter des zones susceptibles de contenir du vanadium, du titane et du fer, selon l’expert de Géotech, Dr Laurent Ameguo. Il a aussi révélé plusieurs anomalies magnétiques correspondant à de la kimberlite. Les données de spectrométrie gamma ont mis en évidence des sites d'uranium dans la région de Sebba et le bassin de Taoudéni, dans le Sahel burkinabè.
L’intégration des relevés aérogéophysiques a servi à élaborer des cartes pour plusieurs types de minéralisations. Il s’agit essentiellement de l’or, de l’uranium, de l’aluminium, du titane-vanadium-fer, du chrome-nikel. «De ses cartes, ressortent aussi de nouvelles perspectives pour l’exploration de diverses ressources minérales», a ajouté l’expert. Rappelons que les recherches ont été financées par la Banque mondiale, à travers le Programme d’appui au développement du secteur minier, à hauteur de 300.000.000 de FCFA (434 000 dollars US).
Pour le directeur général du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB), Aimé Zongo, l’objectif est de doter le pays, d’une base de données aérogéophysiques ultramodernes et de haute résolution et d’établir une cartographie géologique détaillée. Le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani, s’est dit ravi du fait que le Burkina ait encore de très importantes ressources minières insoupçonnées et inexplorées, notamment de pierres précieuses.
Les résultats de Géotech permettront au gouvernement, d’avoir des informations géostratégiques beaucoup plus fiables, crédibles et précises, a laissé entendre le ministre des Mines. Ces résultats permettront d’approcher des partenaires et des investisseurs potentiels dans le domaine minier. «Ces nouvelles découvertes permettront également de pérenniser les investissements miniers en cours et d’en attirer de nouveaux. Le BUMIGEB se chargera de mettre les données à la disposition des sociétés minières intéressées », a-t-il indiqué.