Le président égyptien a procédé mercredi 31 janvier 2018 à l’inauguration du champ gazier Zohr, situé dans des eaux profondes de Méditerranée. Un site découvert récemment et dont l’exploitation en un temps record a été rendue possible grâce à la délimitation des frontières entre l’Égypte et Chypre et surtout grâce à l’engagement de l’État égyptien et de ses partenaires dans le projet, ENI, BP et Rosenft.
En effet, entre la découverte du gaz sur le site de Zohr et le démarrage de la production, il s’est écoulé 28 mois. Il s’agit d’un cas record, puisque les mises en exploitation nécessitent habituellement des délais allant de six à huit ans, selon les experts égyptiens.
Ainsi, l’exploitation du site a-t-elle démarré en décembre 2017 avec une production initiale de 350 mètres cubes de gaz par jour. Une production qui réduira les importations égyptiennes de gaz naturel liquéfié (GNL) de 25% et permettra ainsi à l’Égypte de réaliser des économies d‘environ 720 millions de dollars par an.
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Avec la montée en puissance, la production devrait atteindre environ 1 milliard de pieds cubes à mi-2018 et 1,7 milliard à la fin de l'année en cours. Avec une telle production, l’Égypte atteindra l’autosuffisance dans l’approvisionnement en gaz naturel à la fin de cette année.
A cette date, le pays réalisera une économie de 3 milliards de dollars par an sur sa facture d’importation de gaz. Une aubaine qui impactera très positivement la balance commerciale et les réserves en devises du pays.
La seconde phase du projet devrait être finalisée à fin 2019 et la production du site Zohr devrait alors atteindre une production de 2,7 milliards de pieds cubes. Le site Zohr produira à lui seul presque 50% de la production égyptienne de gaz.
L'entrée en production du site Zohr aura un impact positif sur l’économie égyptienne qui importait jusqu’à présent plus de 1,2 milliard de dollars en produits pétroliers par mois, en raison du déclin de la production et du déficit de maintenance de ses sites gaziers. Cette situation a fortement contribué à la diminution des réserves en devises du pays.
A noter que le site est exploité par la compagnie italienne ENI, qui contrôle 60% de la concession Shourouk qui inclut le champ gazier de Zohr.