Le Conseil d’administration du groupe de la Banque mondiale (BM) a approuvé, le 9 avril dernier, le décaissement d’une enveloppe de 210 millions de dollars US destinée au financement d’un projet régional visant à renforcer la résilience des populations du littoral, a annoncé vendredi 13 avril un communiqué diffusé depuis Washington.
Ce projet couvre six pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest: Bénin, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal et Togo.
Il sera mis en œuvre dans le cadre «d’un programme de gestion du littoral ouest-africain appelé WACA et piloté par les pays qui en bénéficient, avec pour objectif de promouvoir diverses mesures de lutte contre l’érosion côtière: fixation des dunes, restauration de zones humides et mangroves, rechargement de plages et construction d’ouvrages de protection et de digues.
Ainsi, la réalisation du projet devrait-elle contribuer à réduire les inondations en restaurant les lagunes, les systèmes de drainage et en améliorant la gestion des bassins versants.
Les interventions du WACA auront également pour but de lutter contre la pollution par un meilleur traitement des déchets industriels ou municipaux, ainsi que du déversement des hydrocarbures».
Pris dans toutes ses dimensions, le projet de résilience WACA est présenté comme «une réponse collective au besoin urgent de lutter contre la dégradation du littoral suivant une approche régionale et intégrée.
Cette opération va permettre de renforcer la résilience des populations ouest-africaines et de transformer leurs moyens de subsistance», selon Moctar Diop, vice-président de la Banque mondiale.
Les zones côtières représentent environ 42% du Produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique de l’Ouest et accueillent près d’un tiers de la population qui est particulièrement vulnérable aux conséquences du changement climatique et à une érosion côtière aggravée par des inondations récurrentes.
D’où la nécessité pour la région d’attirer davantage d’investissements inscrits dans une perspective durable.
Ces 210 millions de dollars sont composés d’un crédit de 120 millions de dollars et d’un don de 70 millions de dollars de l’Association internationale de développement (AID) et d’un financement de 20,23 millions de dollars du Fonds mondial pour l’environnement (FEM).
Ce montant est réparti entre les différents Etats de la manière suivante: Bénin/30 millions de dollars + 11,57 du FEM, Côte d’Ivoire/30 millions de dollars, Sénégal/30 millions de dollars et Togo 30 millions de dollars + 15 millions de dollars de subvention IDA +7,53 millions de dollars de subvention du FEM. La Mauritanie bénéficie d’une subvention IDA de 20 millions de dollars, Sao Tomé et Principe de 8 millions de dollars + 1,15 million de dollars du FEM et un don de 12 millions de dollars de l’IDA à l’Union monétaire et économique ouest-africaine (UEMOA).