Cameroun. Industries extractives: des mesures correctives prescrites pour plus de transparence

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Le 05/07/2018 à 08h25, mis à jour le 05/07/2018 à 10h14

Le conseil d’administration de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives a prescrit 14 mesures à appliquer dans les 18 prochains mois pour améliorer la transparence dans le secteur, tout en reconnaissant les progrès accomplis par le Cameroun.

A l’issue de son conseil d’administration, l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) a prescrit, le 30 juin dernier au Cameroun, une série de mesures correctives à appliquer à court terme, après l’évaluation réalisée dans ce secteur d’activité.

Il s’agit en l’occurrence de 14 mesures que le pays devra appliquer dans les 18 prochains mois, date à laquelle les progrès seront réexaminés.

La validation a souligné les possibilités d’améliorer la mise en œuvre de l’ITIE sur l’engagement de la société civile, la gouvernance du Groupe multipartite, le plan de travail, le registre des licences, la politique sur la transparence des contrats, la participation de l’État, les données de production, les revenus en nature, les transactions des entreprises d’État, la répartition des revenus, les transferts infranationaux, les dépenses quasi fiscales des entreprises d’État, le débat public et la documentation de l’impact.

Au demeurant, le conseil d’administration de l’ITIE a tout de même indiqué que le Cameroun avait accompli des progrès significatifs dans la mise en œuvre de la norme ITIE.

«Cette évaluation, qui se rapporte à la période allant du 18 octobre 2013 au 1er juillet 2017, est la reconnaissance du travail abattu par le Cameroun pour l'arrimage à la norme ITIE, la précédente validation ayant été réalisée à l'aune des règles de l'ITIE. C'est aussi un encouragement à aller de l'avant dans la mise en œuvre des exigences, surtout celles ayant fait l'objet de recommandations par le validateur et sur lesquelles le comité ITIE Cameroun a déjà commencé à travailler», déclare Agnès Solange Ondigui Owona, coordinatrice nationale de l'ITIE Cameroun, sur le site internet de l’organisme.

Aussi, malgré les corrections à apporter, le conseil d’administration a-t-il reconnu les efforts déployés par le pays pour améliorer la transparence dans le secteur extractif en constituant une source de données fiables afin d’éclairer le débat public. Ce, même si sur place, la société civile demande davantage de transparence, notamment en ce qui concerne l’utilisation des revenus dans le secteur des industries extractives.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 05/07/2018 à 08h25, mis à jour le 05/07/2018 à 10h14