Cameroun: enfin une usine de production de bouteilles de gaz domestique

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Le 18/08/2018 à 09h32

L’infrastructure, première du genre dans le pays, va produire 350.000 bouteilles par an pour résorber le déficit dans le secteur. Les travaux de construction ont été lancés le jeudi 16 août 2018 non loin de Yaoundé la capitale, pour une entrée en exploitation prévue en septembre 2020.

Le ministre de l’industrie, des Mines et du développement technologique, Ernest Gbwaboubou a procédé le jeudi 16 août 2018 à Nkoloman, localité située à quelques dizaines de kilomètres de Yaoundé la capitale, au lancement des travaux de construction d’une usine de fabrication de bouteilles de gaz domestique.

Celle-ci se veut innovante, avec des bouteilles élaborées à partir de matériaux composites, légère, translucide et n’exposant pas au feu. L’usine devrait rentrer en exploitation en septembre 2020 et produire quelque 350.000 bouteilles par an. De quoi résorber le déficit dans le secteur au Cameroun où les bouteilles, de constitutions métalliques en général, sont importées.

«L’investissement qu’il faut dans les bouteilles ne correspond pas à la demande. Aujourd’hui, il faut à peu près six millions de bouteilles en circulation en plus. Donc il faut investir massivement là-dessus. Comme plus-value, nous allons participer à la baisse de la balance commerciale» déclare le promoteur camerounais, Hubert Otele Essomba.

A la faveur de la nouvelle loi portant incitation des investissements privés, les initiateurs du projet ont bénéficié de certains avantages. Notamment, une exonération fiscale et douanière d’environ 10 milliards de F CFA. Ce, à travers une convention signée avec le gouvernement camerounais. Le projet devrait créer 600 emplois directs dans le pays.

Selon des experts, la disponibilité des bouteilles vides constitue l’un des maillons faibles du marché du gaz domestique au Cameroun, où les pénuries sont fréquentes. D’où la baisse à 10% des frais de douane à l’importation des bouteilles de gaz domestique vides et leur exonération de la taxe sur la valeur ajoutée décidée en 2017 par les autorités locales.

D’après la direction du suivi du développement du domaine du gaz aval, le parc national est constitué d’environ 2 millions de bouteilles et couvre seulement 23% des ménages. Il faudrait ainsi importer 450.000 bouteilles par an pour atteindre un niveau de pénétration jugé acceptable.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 18/08/2018 à 09h32