Afrique: ce Togolais a de sérieuses chances d'être Prix Nobel d'Economie

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Le 22/08/2018 à 10h48, mis à jour le 22/08/2018 à 14h19

Kiosque 360. L’économiste togolais Samuel Mathey, promoteur du concept «Entreprendre à zéro franc» (EZF), est en lice pour décrocher le prix Nobel.

Selon des sources proches de cet entrepreneur établi en Côte d’Ivoire, citées par l'agence Ecofin, Samuel Mathey a introduit son dossier de candidature au Comité Nobel. S'il décroche ce prix, il fera flotter le drapeau togolais sur le toit de l'intelligentsia mondiale dans les domaines de la science et de l'innovation économiques.

Samuel Mathey a développé le concept EZF (Entreprendre à partir de zéro franc) dans une quinzaine de pays sur le continent africain et a déjà formé plus de 100.000 jeunes et femmes à ce modèle dans quatre langues, à savoir le français, l’anglais, le portugais et l’arabe. Entre autres pays touchés, il y a le Ghana, la RDC, le Mali, Madagascar, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, le Niger, le Cap-Vert, le Benin, le Sénégal, le Liberia, le Nigeria, l’Angola et le Togo. L’objectif affiché est de mettre les jeunes Africains à l’abri de la tentation de rallier l’Occident et de viser un «Eldorado» imaginaire au péril de leur vie.

Selon Dr Samuel Mathey, «35.3» et «EZF» constituent la panacée pour lutter contre le chômage chez les jeunes en Afrique. L’initiative 35.3 est née d’un constat très simple. Aujourd’hui, les États africains n’ont pas véritablement de solution pour l’emploi des jeunes. La solution par excellence, c’est l’entrepreneuriat ou l’auto-emploi. «Des études démontrent que les trois problèmes majeurs qui empêchent les jeunes d’entreprendre sont l’accès aux fonds et à l’investissement, la fiscalité et les impôts et enfin l’accès aux contrats et aux marchés», détaille Mathey.

Pour vulgariser la technique EZF, l’aspirant au prix Nobel d’Economie a organisé une série de formations en faveur de sa cible sur les méthodes pour démarrer son entreprise, même sans financement. «Pour résoudre le problème de l’accès aux marchés, nous avons mis en place le «matching». C’est-à-dire que grâce à notre base de données, nous allons mettre en contact un jeune Ivoirien avec un jeune Sénégalais ou Sud-Africain qui crée une entreprise pour qu’ils forment un genre de holding et puissent compétiter avec des entreprises plus consistantes. Parce que le grand handicap pour les jeunes dans l’accès aux marchés, c’est le fait qu’on leur reproche de ne pas avoir d’expérience», soutient-il.

Par Ismail Ben Baba
Le 22/08/2018 à 10h48, mis à jour le 22/08/2018 à 14h19