Sierra Leone: le gouvernement annule un gros contrat avec la Chine

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Le 11/10/2018 à 15h49, mis à jour le 11/10/2018 à 15h52

Les investisseurs chinois devront mettre une croix sur le futur aéroport de Freetown, la capitale Sierra dont le nouveau président estime que ce n'est pas là une priorité.

Alors que la Chine a le vent en poupe concernant les investissements en Afrique, sa diplomatie économique vient de subir un sérieur revers. Selon la chaîne CNN, le gouvernement du Sierra Leone a tout simplement annulé un contrat signé avec l'Empire du milieu et portant sur la rondelette somme de 318 millions de dollars. 

Il s'agissait de la construction d'un nouvel aéroport dans la périphérie de Freetown, dont le contrat avait été signé du temps du précédent président Ernest Bai Koroma. C'est la China Railway Seventh Group qui devait le financer intégralement et en assurer la construction. 

Néanmoins, pour Kabineh Kallon, ministre des Transports et de l'aviation sierra-léonais, la pertinence du projet a été entre-temps remise en doute, dans la mesure où l'aéroport actuel est sous-utilisé. Par conséquent, le gouvernement actuel considère que la rénovation de l'aéroport Lungi est préférable à la construction de celui de Mamamah. 

C'est là, du moins, la version officielle. Mais des sources proches du gouvernement léonais en donnent une autre légèrement différente.

L'aéroport de Mamamah avait été en effet prévu sur une presqu'île qui serait l'unique endroit actuellement viable de la capitale. Par conséquent, un tel projet compromettrait le développement urbanistique de Freetown. 

Côté chinois, évidemment, on est très contrarié par cette décision. "J'ai reçu une délégation chinoise qui voulait que j'intercède en sa faveur pour [les] laisser poursuivre le projet, mais malheureusement ce n'est pas une priorité du président", affirme une personne proche de Julius Mada Bio, président de la République de Sierra Leone, joint par le360Afrique. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 11/10/2018 à 15h49, mis à jour le 11/10/2018 à 15h52