Quel avenir pour South African Airlines? La question fait débat en Afrique du Sud. La compagnie nationale aérienne sud-africaine, longtemps la première du continent, risque d’être emportée par les turbulences financières. Depuis 8 ans, la société tourne à perte et ne survit que via une perfusion de l’Etat.
Face à la crise qu’elle traverse, le gouvernement sud-africain a décidé d’apporter une ligne de 5 milliards de rands, soit environ 350 millions de dollars à la compagnie. Un montant qui devrait permettre d’alléger le fardeau de la dette du transporteur aérien dont le montant est estimé à 343 millions de dollars.
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Toutefois, pour le nouveau ministre des Finances de l’Afrique du Sud, Tito Mboweni, la réponse est claire: la compagnie doit fermer. Pour lui, il n’est pas raisonnable de continuer à renflouer une compagnie en très mauvaise santé et très lourdement endettée.
L’argentier sud-africain justifie sa position par le fait que le pays traverse une crise économique aiguë et qu’il faut redéfinir les priorités.
La compagnie sud-africaine est entrée en crise dès 2004. Une situation qui a freiné son expansion alors qu’elle était le fleuron du transport aérien du continent. Elle est minée par la mauvaise gestion des anciennes équipes et surtout par un effectif pléthorique. La compagnie compte actuellement environ 10.000 salariés, pour une flotte de 53 avions desservant une quarantaine de destinations.
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Ensuite, elle a été malmenée par la concurrence des compagnies mieux gérées : Ethiopian airlines, Kenya airways, Turkish airlines, et surtout les compagnies du Golfe.
L’Etat sud-africain a injecté des montants colossaux pour assurer l’envol de la compagnie. En vain. Face à cette situation, et à l’approche de l'élection présidentielle de 2019, l’ANC est appelée à faire des choix. La lutte contre la corruption et la relance économique pour résorber un taux de chômage de 28% figurent parmi les priorités. Et dans ce cadre, South African Airlines risque de faire les frais des enjeux électoraux de l’année prochaine et rejoindre la longue liste des pavillons aériens africains qui ont mis la clé sous le paillasson.
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Toutefois, l’option d’une reprise totale ou partielle du pavillon sud-africain par des compagnies plus puissantes financièrement n’est pas à écarter, pour sauver celui-ci de la faillite. Et à ce titre, le nom d’Etihad est régulièrement cité parmi les compagnies à même de reprendre une partie du capital de la compagnie sud-africaine et lui éviter ainsi la faillite.