Plusieurs dizaines d'hommes armés se déplaçant à moto ont semé la terreur tard dimanche dans les villages voisins de Warwana, Tabkin Kwasa et Dutsi, dans le district de Rabah, dimanche soir.
"Vingt-six personnes ont été tuées, dont deux femmes", a déclaré à l'AFP le chef de la police de l'Etat de Sokoto, Murtala Usman Mani, qui a assisté lundi aux funérailles des victimes.
"Ils sont arrivés vers 17h00 (16h00 GMT) et ils ont immédiatement ouvert le feu, sans avertissement", a témoigné un habitant de Warwana, Kabiru Jabbi.
Les villages cibles se trouvent à la frontière de l'Etat de Zamfara, où sévissent de nombreuses bandes armées de voleurs de bétails, qui terrorisent les populations et pratiquent aussi les enlèvements contre rançon de villageois.
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En juillet 2018, plus de 30 personnes avaient déjà été assassinées par des hommes armés dans des villages à la frontière entre les deux Etats. Les attaques incessantes de voleurs de bétail ont conduit de nombreux villages à former des milices d'autodéfense, qui ont parfois été accusées d'exécutions extrajudiciaires de bandits présumés.
Ces violences ont aussi suscité des représailles de la part des gangs armés. En avril 2018, le gouvernement nigérian avait déployé des militaires dans l'Etat de Zamfara pour combattre ces groupes de criminels, tout en interdisant la formation de milice d'autodéfense.
Candidat à sa propre succession en février, le président nigérian Muhammadu Buhari fait face à un bilan sécuritaire très critiqué.