Cameroun: quand Vera Songwe fait le plaidoyer de la ZLECA

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Le 20/04/2019 à 13h51, mis à jour le 20/04/2019 à 13h59

La secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) effectue son premier séjour officiel dans le pays depuis sa nomination en 2017. Objectif: convaincre les autorités de ratifier l’accord établissant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

La secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe, effectue une visite de travail du 17 au 19 avril 2019 au Cameroun. Il s’agit de la première visite officielle de la Camerounaise dans son pays natal, depuis sa nomination à ce poste en 2017. Ce séjour permettra de «renforcer les relations de coopération de la Commission avec le Cameroun, particulièrement en appui à ses efforts en faveur du développement inclusif et durable, de la transformation structurelle, de la diversification économique, de l’intégration régionale et du commerce, ainsi que de l’économie numérique», indique l’organisme onusien.

Depuis son arrivée mardi dernier à Yaoundé, la capitale, Vera Songwe enchaîne les audiences avec les autorités publiques. Au centre des échanges avec le gouvernement: la ratification par le Cameroun de l’accord instituant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). Le Cameroun a signé le 22 mars 2018 à Kigali (Rwanda), l’accord-cadre de création de la ZLECA, perçue comme essentielle au développement économique de l’Afrique par le biais d’une hausse du commerce intra-africain.

Mais le pays tarde encore à le ratifier. «Nous avons indiqué que pour profiter de cette zone de libre-échange continentale, le Cameroun devrait, avec la sous-région, améliorer l’environnement des affaires. Aujourd’hui, notre cotation sur l’environnement des affaires peut être améliorée. Notre taux de compétitivité aussi», a-t-elle déclaré à la presse, au sortir de l’audience avec le ministre délégué auprès du ministre des Finances.

Agée de 48 ans, Vera Songwe a été nommée secrétaire exécutive de la CEA le 13 avril 2017, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste depuis la création de cette institution en 1958. Elle a officiellement pris fonction le 3 août 2017 au siège de la CEA à Addis-Abeba, en Ethiopie. Elle remplace à ce poste le Bissau-guinéen Carlos Lopes qui y aura passé quatre ans. Présentée comme une «brillante économiste», elle a fait partie de la Commission des neuf experts mise sur pied pour réfléchir sur la réforme de l’Union africaine (UA).

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 20/04/2019 à 13h51, mis à jour le 20/04/2019 à 13h59