"En ce qui concerne les investissements publics, on a fait une étude qui montre que 40% des dépenses en infrastructures sont en fait gaspillées", a dit le responsable du FMI lors du 8è Forum africain sur les finances publiques, qui a pris fin vendredi à Abidjan.
Sur un autre registre, Senhadji a relevé que les coûts associés au changement climatique en Afrique sur les 30 dernières années sont estimées à 30 milliards de dollars US, "ce qui est énorme" et qui a "affecté 500 millions de personnes".
Pour le FMI, les structures en charge de la gestion des finances publiques en Afrique devraient prendre en compte, dans leurs prévisions, les coûts associés au changement climatique.
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Pour éviter une déperdition des dettes publiques, le FMI a au cours de ce forum recommandé une centralisation des dettes publiques. Les débats ont porté sur le thème : relever les défis budgétaires à moyens et long terme, climat, ODD, planification sur le long terme.
Selon Abdelhah Senhadji, les dirigeants africains devraient renforcer la digitalisation des services des finances publiques pour une efficience de la gestion des ressources. Ce qui devrait permettre d'éviter des déperditions et optimiser les dépenses publiques.
Le FMI a invité les États africains à lutter contre les inégalités et favoriser une plus grande autonomisation des femmes. Et à éviter le tout pétrole ou tout gaz dans la mobilisation des ressources budgétaires, invitant ainsi les pays à diversifier leurs recettes fiscales.