"Des instructions ont été données aux opérateurs pour la relance (...) de la production et des exportations à partir des champs et des terminaux sûrs", a expliqué la NOC sur son site internet.
Elle a aussi annoncé dans un communiqué la levée de la "force majeure sur les champs et les ports pétroliers sûrs", mais son maintien là où "la présence d'éléments des gangs (du groupe russe de mercenaires) Wagner et de groupes armés est vérifiée", sans toutefois donner les noms des sites en question.
La "force majeure", invoquée dans des circonstances exceptionnelles, permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole.
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La Libye, qui dispose des réserves pétrolières les plus abondantes d'Afrique, est déchirée par un conflit entre deux pouvoirs rivaux : le Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU et ayant son siège à Tripoli et le maréchal Haftar, qui règne sur l'est et une partie du sud.
Aidées militairement par Ankara, les forces fidèles au GNA ont repris en juin le contrôle de l'ensemble du nord-ouest de la Libye après en avoir chassé les partisans de l'homme fort de l'Est qui menaient depuis avril 2019 une offensive pour prendre la capitale Tripoli.
Le maréchal Haftar -soutenu lui par l'Egypte, les Emirats arabes unis et la Russie- contrôle les principaux sites pétroliers où ses forces bloquent depuis janvier toute activité, dénonçant une répartition inéquitable des recettes entre l'ouest et l'est.
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La NOC, qui réclame régulièrement la levée du blocus, déplore plus de 9,8 milliards de dollars (8,2 milliards d'euros) de pertes de revenus.
Vendredi, le maréchal Haftar a accepté de lever, sous conditions, le blocus mais la NOC a exigé le départ des groupes armés avant la reprise de la production.
"Notre principale préoccupation est de faire redémarrer la production et les exportations en veillant à la sécurité de nos employés", a déclaré le patron de cette compagnie Mustafa Sanalla, qui a maintes fois dénoncé la présence de mercenaires du groupe Wagner sur les sites pétroliers "utilisés à des fins militaires".