Automobile: l’Égypte se prépare à lancer la production de voitures électriques

Le 19/06/2021 à 16h56, mis à jour le 19/06/2021 à 16h59

L’entreprise publique El Nasr Automotive Manufacturing Company va produire des voitures électriques. Des incitations seront offertes pour remplacer les taxis par ce type de véhicules et les agences gouvernementales seront tenues de s’équiper à hauteur de 5% par an en voitures électriques.

Largement devancée en matière de production de véhicules classiques, au niveau du continent africain, par l’Afrique du Sud et le Maroc, l’Egypte compte se distinguer sur ce segment en croissance que sont les voitures électriques.

Selon le ministre en charge des Entreprises publiques, Hisham Tawfiq, l’entreprise publique El Nasr Automotive Manufacturing Company va, en partenariat avec la société chinoise Dongfeng Motor Corporation, entamer la production de véhicules électriques, à grande échelle, à partir d'août 2022.

Elle devait initialement démarrer cette année, mais a été retardée par la pandémie du Covid-19.

En attendant le début de la production, des voitures électriques identiques à celles qui seront produites en Egypte seront importées de Chine et testées à partir de juillet 2021. L’objectif est de voir le comportement des véhicules et leur robustesse après un parcours de 30.000 km.

D’après le ministre, le pays des pharaons va produire dans la phase de démarrage 50.000 unités par an.

Parallèlement, l’Egypte construira 3.000 stations de recharge pour véhicules électriques offrant une possibilité de recharge à 6.000 véhicules simultanément. Ces postes seront implantés dans les zones de résidences et auprès des lieux de travail.

Les véhicules auront une autonomie de 400 kilomètres par charge. Ils permettront à leur propriétaire de réaliser jusqu’à 3.000 livres égyptiennes (160 euros) d’économie par 10.000 kilomètres parcourus, comparativement aux véhicules classiques, sans compter les frais d’entretien, beaucoup moins importants pour ce type de véhicules.

Les voitures électriques fabriquées en Egypte seront dédiées au marché local. Elles devraient contribuer à l’amélioration de la mobilité urbaine, dans le respect de l’environnement en réduisant la pollution dans les grandes métropoles comme Le Caire.

A ce titre, les autorités ciblent particulièrement le marché des taxis des grandes villes égyptiennes. D’ailleurs, des incitations sont offertes afin de remplacer 11.000 taxis classiques par ces véhicules écologiques. De même, les agences gouvernementales sont tenues de remplacer 5% de leurs parcs automobiles en voitures électriques.

Par la suite, l’entreprise publique égyptienne compte exporter une partie de sa production vers le Moyen-Orient et l’Afrique. 

Par Karim Zeidane
Le 19/06/2021 à 16h56, mis à jour le 19/06/2021 à 16h59