Vidéo. L'ananas en surabondance sur les marchés nigériens, alors que le pays n'en produit pas

Le360 / Aboubacar Sarki

Le 26/10/2021 à 09h33, mis à jour le 26/10/2021 à 09h34

VidéoAu niveau des marchands de fruits de la capitale nigérienne, l’ananas est, depuis quelques semaines, la vedette. Sur les principales artères de la ville, ce fruit est sur tous les étals.

Impossible de ne pas apercevoir le fruit bosselé à la chair juteuse et si parfumée, tant l’abondance est frappante. Jamais le Niger n’avait connu une aussi importante disponibilité d'ananas sur son territoire. Tous sont unanimes sur les quantités considérables qui entrent dans le pays depuis le début du mois d’octobre

L’ananas vendu au Niger provient généralement du Bénin et du Nigéria. Le Niger étant un pays sahélien, la majeure partie des fruits qui y sont vendus et consommés sont importés des pays voisins.

A la question de savoir ce qui peut justifier cette abondance, le président de l’association de défense des droits des consommateurs explique, «La première interprétation est que l’ananas est un fruit très sollicité par les Nigériens. La seconde, une grande production au niveau du Bénin et du Nigéria. Enfin la troisième réside peut-être dans le fait que ces pays n’ont pas pu exporter vers d’autres contrées leurs productions», estime-t-il.

Cette abondance a un impact direct sur le prix du fruit. Mieux encore, il est devenu accessible même pour ceux qui n’en consommaient pas avant faute de ressources financières suffisantes.

Pour Mahamadou Amadou, un habitant de Niamey et consommateur, «les prix de l’ananas ont diminué de moitié. Ils sont vendus actuellement entre 300 FCFA et 500 FCFA, soit un peu moins d'un dollar américain. Selon Garba Abdoulkarim, également consommateur, «avec cette abondance, les marchands d’ananas les vendent même en détail. C’est-à-dire que l’ananas est coupé en tranche, puis vendu».

Les conditions climatiques au Niger ne favorisent pas la conservation de l’ananas sur une longue période. A défaut de les transformer en jus de fruit ou autres produits consommables, grossistes comme détaillants sont donc obligés de vite écouler leur stock afin de réduire les pertes.

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 26/10/2021 à 09h33, mis à jour le 26/10/2021 à 09h34